L'antépénultième manche de la saison 2023, le Grand Prix de São Paulo est la 50e édition de la course brésilienne. Avant de bientôt refermer le chapitre 2023, quelques échos en provenance du paddock.
Dernière ligne droite du championnat, où les deux titres mondiaux ont été attribués à Max Verstappen et Red Bull Racing, mais en coulisses, la F1 s'anime encore.
Les échos du paddock de São Paulo
Une toute nouvelle F1 pour Sauber 2024
L'équipe suisse va reprendre son nom Sauber en 2024 avec le départ d'Alfa Romeo et en attendant Audi pour 2026. Mais pour la saison prochaine, le but est d'enrailler la chute au classement de l'équipe, notamment grâce à l'arrivée de James Key comme directeur technique.
"Notre voiture est arrivée en fin de développement. Nous avons besoin d'un redémarrage technique" affirme Alessandro Alunni Bravi, le représentant de l'équipe. "Nous avons reconnu les limites de notre voiture et nous voulons y mettre un terme. Mais identifier et corriger les erreurs sont deux choses différentes. Ce n'est qu'en février, lors des essais à Bahreïn, que l'on saura si nous avons réussi", a ajouté Bravi.
Liam Lawson ne devrait pas rouler dans un championnat en 2024
Remplaçant au pied levé Daniel Ricciardo lorsqu'il était blessé, le Néo-Zélandais Liam Lawson a pu se faire une idée de la F1, et ses performances ont suffisamment convaincu Red Bull pour qu'il soit dans un futur proche, un pilote titulaire. N'ayant pas réussi à décrocher le titre en Super Formula (au Japon), Liam Lawson va rester concentré sur la F1 et ne roulera pas ailleurs en 2024.
Lawson, qui est de retour dans les garages d'AlphaTauri et de Red Bull cette semaine au Brésil, est donc idéalement placé pour reprendre le flambeau si les spéculations actuelles sur la fin potentielle de Sergio Pérez chez Red Bull se concrétisent. "Il est frustrant de ne pas piloter l'année prochaine", a déclaré Lawson au podcast Beyond The Grid, "mais je vais continuer à tirer le meilleur parti de mon implication dans la Formule 1. Si j'ai un jour une chance en Formule 1, ce sera par l'intermédiaire de Red Bull" conclut-il.
Pérez est certain que Verstappen l'aidera au Brésil
Actuellement dans une crise de confiance, Sergio Pérez aimerait terminer la saison avec la deuxième place au classement des pilotes. Il faudra qu'il résiste au retour de Lewis Hamilton, mais le Mexicain pense que Max Verstappen pourrait lui venir en aide si la situation se présente. Mais Max Verstappen a clairement fait savoir qu'il ne l'aiderait pas, tout comme le pense Helmut Marko.
"Max fera ce qu'il veut. Il ne renoncera pas à une victoire" a déclaré Marko. "Je pense qu'au bout du compte, cela ne devrait pas toujours dépendre de moi, vous savez, pour obtenir les points", a déclaré le nouveau triple Champion du Monde. "Mais je suis confiant que Checo peut rester devant, parce que je pense que nous avons la voiture la plus rapide."
Pérez de son côté évoque que la question n'a pas été discutée en interne. "Nous n'en avons pas parlé. Mais si une telle situation se présente, je suis sûr que Max m'aidera. Mais j'ai encore trois opportunités devant moi. J'espère vraiment terminer la saison d'une manière plus positive que ce que je vis en ce moment."
Williams devrait conserver Logan Sargeant
La dernière place en jeu pour 2024 est le baquet de la Williams et le pilote américain Logan Sargeant, bien qu'un temps menacé, pourrait finalement rester la saison prochaine. Le patron de l'équipe, James Vowles, insiste sur le fait que Williams soutient le rookie américain, mais qu'il a besoin de voir des progrès réguliers jusqu'à la fin de la saison.
Logan Sargeant, dont les dommages en cas d'accident en 2023 s'élèveraient à 4 millions de dollars, pense qu'il a été solide ces derniers temps, même si les samedis n'ont pas été aussi bons. Williams a cependant lâché un gros indice sur ses projets en cours avec Sargeant, l'équipe ayant révélé qu'il ferait partie de la liste des essais d'après-saison à Abu Dhabi, après la finale de la saison.
De son côté, la longue attente pour la confirmation est un peu frustrante pour Sargeant : "Oui, c'est vrai, c'est frustrant. Je prends les choses au fur et à mesure. Je pense, comme je l'ai dit, que les dimanches sont de plus en plus forts. Il s'agit maintenant d'améliorer les qualifications. Je prends les choses au fur et à mesure, je profite de chaque week-end et je sais où cela nous mènera."
Une équipe rivale tente d'embaucher Helmut Marko ?
Les rumeurs les plus folles ont circulé ces derniers jours, souvent alimentées par des journalistes du paddock, Pérez remplacé par Ricciardo, voire même par Alonso qui quitterait Aston Martin. Ces rumeurs n'ont pas du tout plus à l'intéressé espagnol, Helmut Marko évoquait même que le pilote lui-même aurait pu lancer ces rumeurs.
A présent, c'est Helmut Marko qui fait l'objet de rumeurs, le magazine Business F1 affirme que l'Autrichien a été approché par une équipe rivale. Cette nouvelle rumeur fait suite à des rapports faisant état de désaccords entre Helmut Marko et Christian Horner, le patron de l'écurie Red Bull. F1-insider.com pense que cette rumeur pourrait concerner Horner qui aurait essayé de s'impliquer dans la propriété de la deuxième équipe de Formule 1 de Red Bull, AlphaTauri.
Marko a expliqué : "Il y a eu une tentative de vente à un investisseur tchèque. Mais cette tentative a été rejetée. AlphaTauri n'est pas à vendre." Quant à l'information selon laquelle Marko serait passé dans un camp rival, le journaliste Tom Rubython admet qu'elle n'est pas confirmée, mais il insiste sur le fait qu'elle est factuelle, selon des sources proches de Marko.
Les Sprint au cœur de la prochaine Commission F1
La volonté de proposer plus de spectacle en F1 par Liberty Media ne contente pas tous les acteurs de la discipline, à commencer par Max Verstappen, viscéralement opposé à ce format. Le patron de Mercedes, Toto Wolff, pense que le plus gros problème est que le format actuel est trop confus mais la seule heure d'essais a également posé des problèmes. Wolff explique que tout cela est actuellement discuté avec Stefano Domenicali, directeur général de la F1, y compris le remaniement des autres séances du week-end de sprint afin de les rendre plus logiques pour le fan occasionnel.
"En fin de compte, je pense que nous avons tous le même objectif. Personnellement, je dis souvent que je n'aime pas du tout ces week-ends, mais s'ils ont un sens parce qu'ils sont bons pour le public, alors nous devons les faire" admet Toto Wolff. L'idée du championnat dédié aux courses sprint a même été évoqué, ou une prime exceptionnelle d'un million de dollars pour le vainqueur, voire même les grilles inversées.
"Oui, ça ne me dérangerait pas", a déclaré Carlos Sainz, lorsqu'on lui a posé la question des grilles inversées. "Je suis d'accord pour dire que le samedi est trop révélateur de ce qui va se passer le dimanche. C'est essentiellement le premier relais de la course dimanche. Il faut donc essayer quelque chose d'autre."
La question fait actuellement l'objet de discussions entre les équipes et Domenicali avant la prochaine réunion de la Commission de décision de la F1. Une discussion est en cours au sein de la Commission de la Formule 1, a confirmé Peter Bayer, à la tête d'AlphaTauri. La prochaine Commission de la Formule 1 se tiendra à Abou Dhabi et cette question sera à l'ordre du jour.
Liberty Media prend son temps pour analyser la candidature d'Andretti
C'est ce qu'affirment non seulement le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, mais aussi la nouvelle directrice générale de la fédération basée à Paris, Natalie Robyn. L'organe directeur de la F1 a en fait approuvé la candidature d'Andretti-Cadillac, mais celle-ci est désormais entre les mains du détenteur des droits commerciaux, la Formula One Management (FOM), propriété de Liberty Media, qui est beaucoup moins enthousiaste.
"Je ne pensais pas qu'il serait aussi difficile d'entrer en F1", a déclaré Michael Andretti à Bloomberg. "Tout d'abord, ils pensent que nous sommes une bande de péquenauds. Ils pensent que nous ne savons pas ce que nous faisons" constate-t-il. Si Andretti est un grand nom du sport automobile, il s'avère compliqué d'intégrer le cercle très fermé de la F1. Le journal espagnol Diario AS a demandé à Robyn, PDG de la FIA, si elle comprendrait que Liberty Media ait finalement opposé un refus catégorique à Andretti pour l'inscription de la onzième équipe.
"Ils ont maintenant le temps d'analyser l'aspect commercial, donc nous verrons", a répondu Natalie. "Je pense qu'il serait bon pour le sport d'avoir une équipe américaine", a-t-elle expliqué, oubliant peut-être que Haas est également américaine. "Une grande partie du public qui vient aujourd'hui en F1 est américain, et d'un âge très pertinent et diversifié", a ajouté le PDG de la FIA.
Robyn a déclaré qu'elle pensait qu'il y avait plus d'avantages que d'inconvénients à créer une onzième équipe. "C'est mon point de vue", a-t-elle ajouté. "Mais selon les personnes à qui vous posez la question, elles peuvent avoir un point de vue différent."