La dernière fois que la F1 posait ses valises sur l'Autodromo Enzo e Dino Ferrari, c'était en 2006 pour le Grand Prix de Saint-Marin. Aujourd'hui, c'est le Grand Prix d'Émilie-Romagne sur une piste qui a été transformée, depuis.
Tout comme les USA en 1982 qui accueillait 3 Grands Prix, l'Italie cette année aussi compte 3 courses après Monza, le Mugello et donc Imola.
Grand Prix d'Émilie-Romagne
Le ciel s'est couvert pour ce Grand Prix, les températures sont plus fraîches, l'air ambiant est à 18°C alors que la piste affiche 24°C. Les 3 premiers de la grille de départ s'élanceront avec les pneus Medium (jaune) contre les Soft (rouge) pour les 7 suivants. Au-delà du Top 10, tous les pilotes ont choisi les Medium, sauf Giovinazzi en Soft, bon dernier. Dès le tour de chauffe, Bottas a déjà fait un plat sur sa roue avant gauche.
A l'extinction des feux, le départ est donné, c'est un bon envol pour Bottas, Hamilton est doublé par Verstappen alors que Gasly s'est fait tasser par ce dernier et passer par Ricciardo. Derrière, Magnussen est en tête-à-queue à l'épingle poussé par Vettel, Stroll a cassé son aileron avant sur le pneu arrière droit d'Ocon.
Auteur du meilleur tour dès le 3e tour, Verstappen est dans les échappements de Bottas, il est sous la seconde alors que Lewis Hamilton réplique et s'octroie aussi le meilleur tour en course. Le trio de tête a déjà creusé le trou face au reste du peloton, ils roulent plus vite d'une seconde face à Ricciardo, Gasly et Leclerc. Malheureusement, au tour 9, le stand AlphaTauri rappelle Pierre Gasly pour abandonner.
A la fin du tour 10, Giovinazzi est le premier à changer ses gommes (Soft), imité par Grosjean et Russell. Bottas signe un meilleur tour en course en 1'19"069 il augmente son avance de 2" face à Verstappen. Leclerc, Norris et Ocon rentrent à la fin du tour 13, Ricciardo attendra un tour suivant, suivi par Albon et Kvyat. L'australien ressort juste sous l'aileron de la Ferrari de Leclerc, une lutte se dessine entre ces deux hommes.
A la fin du tour 18, Red Bull rappelle Verstappen, tous les pilotes choisissent les Hard (blanc), Bottas rentre au tour suivant, Hamilton en piste récupère le meilleur tour en 1'18"477. Verstappen est en chasse sur Bottas désormais, Hamilton mène la course, derrière Pérez est 4e avec des gommes Medium. Le britannique produit son effort et fait voler en éclat les meilleurs temps en course en 1'17"830, il pourrait ressortir en première position après son arrêt aux stands.
Drapeau Jaune : Esteban Ocon est contraint à l'abandon suite à un problème d'embrayage, la Renault stoppe dans l'herbe. Lewis Hamilton abaisse encore le meilleur tour en course en 1'17"502. Le Virtual Safety Car est déployé, c'est ce qui permet à Lewis Hamilton de rentrer aux stands dans le bon intervalle puisqu'il approchait de ces derniers. Et le VSC s'efface quand le britannique quitte les stands.
Au tour 36, alors que Lewis Hamilton s'échappe, Bottas a toujours Verstappen dans ses rétroviseurs, dont on a indiqué au finlandais que son fond plat était endommagé. Ce dernier a mordu la poussière et a permis à Verstappen de revenir dans la zone DRS. Le calvaire continue pour Vettel aux stands, un pistolet ne parvient pas à serrer une roue, l'allemand ressortira loin du Top 10, à une quatorzième place.
A la fin du tour 42, Bottas rate une nouvelle fois son freinage, ce qui offre le DRS à Verstappen et à l'entame du tour 43, la Red Bull oublie la Mercedes. Lewis Hamilton abaisse encore le meilleur tour en course en 1'17"279, alors que Bottas pourrait effectuer un arrêt sans perdre de place et tenter de récupérer ce dernier.
Coup de théâtre, Verstappen est en perdition dans le bac à graviers après Tamburello, le pneu arrière a littéralement explosé. Le Safety Car est en piste, Hamilton n'a pas pu stopper immédiatement, à l'inverse de Bottas. Pérez, virtuellement sur le podium, choisi aussi de stopper pour chausser les gommes Soft.
Sous régime de neutralisation, George Russell se paye le mur dans la descente vers Acque Minerali, le pilote britannique était dans les points pour Williams. Au tour 56, le classement est le suivant : Hamilton, Bottas, Ricciardo, Leclerc, Albon, Pérez, Kvyat, Sainz, Norris et Räikkönen pour le Top 10.
Les deux Mercedes donnent le tempo du peloton, la course est relancée au tour 58, Bottas ne se fait pas piéger et suit son coéquipier, derrière dans le peloton Pérez double Albon par l'extérieur à Tamburello et le thaïlandais part en tête-à-queue à la remise des gaz, Carlos Sainz évite de peu d'harponner la Red Bull. Ricciardo n'a pas changé ses pneus et se trouve sous pression de Kvyat qui vient d'oublier la Ferrari de Leclerc magistralement. Le pilote russe a le podium dans le viseur.
Lewis Hamilton signe encore le meilleur tour en course en 1'15"914, il enchaîne les meilleures boucles et entre dans son dernier tour de course alors que Ricciardo tient en respect l'AlphaTauri de Kvyat. Les deux Alfa Romeo sont dans les points, Räikkönen devant Giovinazzi, le doublé se profile pour Mercedes avec un titre constructeurs, le 7e consécutif.
Lewis Hamilton va remporter son 93e succès en abaissant encore le record du tour en 1'15"484. Bottas signe une deuxième place et Ricciardo accède à nouveau au podium (un nouveau tatouage pour Abiteboul ?). Kvyat inscrit une belle 4e place, Leclerc est 5e, Pérez termine à la 6e place, devant les deux McLaren, Sainz devant Norris et les deux Alfa Romeo.