Les Tifosi sont venus en nombre pour le Grand Prix d'Italie. Le Temple de la Vitesse offre toujours des frissons pour les pilotes et le public, tout rouge ici ! Kimi Räikkönen a signé une magnifique pole position avec le record du circuit.

Les Ferrari ont dominé toutes les séances d'essais, à l'exception du vendredi matin sous la pluie. A Monza on n'attendez pas autre chose qu'une pole position d'une Ferrari, c'est fait. Désormais c'est la victoire et le doublé qui est attendu, Sebastian Vettel s'élançant derrière Kimi Räikkönen.
Les trois pilotes français sont tous qualifiés dans le top 10, la première de l'année également pour une Williams. Une certitude, ce Grand Prix est le dernier sur le sol européen, la course idéale pour marquer les esprits.

Grand Prix d'Italie 2018

A l'heure de prendre le départ, l'air ambiant est de 21°C, la piste affiche 28°C. A l'extinction des feux, c'est un bon envol pour Kimi Räikkönen, il reste devant Vettel à la première chicane. Mais à la seconde chicane, Lewis Hamilton prend le meilleur sur Vettel, et la Ferrari harponne la Mercedes. Le pilote allemand part en tête-à-queue, il repart bon dernier. Drapeau Jaune et Safety Car, la Toro Rosso de Brendon Hartley gît sur la piste, elle a cassé une roue dès le départ.

2/53 : Räikkönen, Hamilton, Verstappen, Bottas, Grosjean, Sainz, Ocon, Stroll, Sirotkin et Alonso pour le top 10. Hülkenberg, Ericsson, Ricciardo et Vettel sont retournés aux stands à la fin du premier tour.
La Safety Car s'effacera à la fin du tour 3, Drapeau Vert, Räikkönen freine la meute avant la Parabolica. La Ferrari maîtrise sa relance, mais Hamilton est à l'aspiration et double la Ferrari dès le virage 1. Mais, le pilote de la Ferrari se venge dès la seconde chicane et se fait aspirer à son tour, le finlandais est à nouveau devant.

Le Temple de la Vitesse

Le premier meilleur tour est au crédit de la Ferrari en 1'25"439. Sebastian Vettel est condamné à effectuer une remontée, il est 16e après 5 tours. Devant, Kimi Räikkönen aligne les meilleurs tours, 1'24"871 est la nouvelle référence. Lewis Hamilton lui reprend ce meilleur tour à l'issue du tour 6 en 1'24"827. Le pilote finlandais régit immédiatement en 1'24"538.

Il y a une lutte en piste entre la Sauber de Charles Leclerc et la Toro Rosso de Pierre Gasly. Ils ont en embuscade Daniel Ricciardo et Sebastian Vettel. Ferrari a opté pour les pneus Soft pour Vettel, les pneus les plus durs. Leclerc bouchonne Gasly, Vettel et Ricciardo, ça passe pour le pilote français, le pilote monégasque laisse la porte ouverte pour Vettel.
La Mercedes de Lewis Hamilton est sous la seconde de la Ferrari de tête, l'anglais a repris le meilleur tour en 1'24"439.

10/53 : Räikkönen, Hamilton, Verstappen, Bottas, Grosjean, Sainz, Ocon, Stroll, Sirotkin et Pérez pour le top 10. Le Ferrari de Vettel est à 4" de la Racing Point Force India de Sergio Pérez. Ce dernier se rapproche des deux Williams dans le top 10.
Max Verstappen connait une course en solitaire, en 3e position à 5" des leaders mais incapable d'avoir le rythme pour aller les chercher. Seule la Mercedes de Bottas est à une seconde derrière lui, proche de la zone DRS pour le menacer.

Stratégie à 1 seul arrêt

Il y a des duels à tous les étages, Esteban Ocon gagne le sien face à Carlos Sainz. Le français s'empare de la 6e place, il faut qu'il se montre pour signer un volant pour 2019. Sebastian Vettel vient de rentrer dans le top 10 dans le 14e tour, mais il se plaint de l'équilibre de la Ferrari. C'en est presque normal au vu des bouts de carbone qui ont volés lors du contact avec Hamilton.
Avec une vitesse de pointe à 360 km/h, Vettel vient de se défaire de la Williams de Lance Stroll. La vitesse la plus haute enregistrée est celle de Sergio Pérez à 362 km/h.

Sebastian Vettel lance une missive au premier virage sur Sergio Pérez mais manque son freinage. En délicatesse à l'accélération, la monoplace rose repasse devant la rouge. C'est un tour suivant que la manœuvre va réussir pour Vettel et s'emparer de la 8e place.
A l'entame du 19e tour, Lewis Hamilton est à nouveau très proche de Räikkönen au premier virage. Vettel prend le meilleur sur Sainz sans problème, quand chez Mercedes, on réfléchit à une stratégie d'arrêt anticipée. Mais c'est Ferrari qui accueille en premier Kimi Räikkönen à la surprise générale.

Le finlandais ressort en 4e position devant Romain Grosjean, chez Mercedes c'est "Hammer Time", il faut tout donner ! Le pilote britannique l'a compris et signe le meilleur tour en 1'23"611 dans le 21e tour.
Alors que Kimi Räikkönen établit le meilleur tour en course en 1'23"535, le finlandais annonce quelques gouttes aux virages 6 et 7. Un Drapeau Jaune, c'est le moteur Renault de Daniel Ricciardo qui rend l'âme au tour 25.

La pluie en invitée ?

Lewis Hamilton attend-t-il l'arrivée de la pluie pour effectuer un arrêt ? Peut-il conserver ses gommes encore quelques tours ? Le Drapeau Vert intervient au tour 27, Verstappen est aux stands. Chez Mercedes, on décide de laisser Bottas en piste pour bloquer Räikkönen pendant que Lewis Hamilton stoppe aux stands. La Ferrari du finlandais a effectué son meilleur tour en course en 1'23"515.

Max Verstappen annonce aussi quelques gouttes de pluie, va-t-elle réellement s'inviter en course ? A l'issue du tour 29, Vettel est à nouveau aux stands pour les gommes SuperSoft (rouge). Il ressort en 10e position derrière les deux Williams.
30/53 : Bottas, Räikkönen, Hamilton, Verstappen, Ocon, Pérez, Sainz, Stroll, Sirotkin et Vettel pour le top 10. Lewis Hamilton produit son effert et améliore le meilleur tour en 1'22"497. Les Mercedes jouent avec la Ferrari de Räikkönen, d'ailleurs Lewis Hamilton aperçoit son rival à la victoire dans son viseur.

A l'entame du tour 33, Räikkönen ouvre son DRS et se rapproche de la Mercedes. Le pilote finlandais est dans le sillage immédiat de son compatriote qui se sacrifie pour Mercedes. Kimi Räikkönen est pris en tenaille face aux Mercedes, c'est la lutte pour la victoire qui s'écrit.

A la fin du tour 36 Valtteri Bottas est dans les stands, il va finir sa course en pneus Soft. En parlant des pneus Soft, on aperçoit que ceux de Räikkönen sont endommagés comme le furent ceux de Vettel. Le pilote finlandais va-t-il devoir observer un nouvel arrêt ?

Sale temps pour Pirelli

Lewis Hamilton revient dans la seconde face à la Ferrari, nécessaire pour activer le DRS. Dans le tour 40, la Mercedes est logée dans l'aspiration de la Ferrari. Avec un peu plus d'ailerons, la Mercedes est mieux dans le secteur 2 et les deux virages Lesmo. Mais cela impacte sa capacité de vitesse en ligne droite.
Valtteri Bottas est sur les talons de Max Verstappen pour lui dérober la dernière place du podium. Lewis Hamilton et Kimi Räikkönen sont dans le trafic, mais ne sont pas beaucoup ralentis. Derrière Max Verstappen tasse sèchement Valtteri Bottas au premier virage et l'envoie dans l'échappatoire.

Il reste 10 tours, et Hamilton harcèle toujours Räikkönen, la victoire reviendra à l'un de ces deux pilotes. Lewis Hamilton prend le meilleur au premier virage du tour 45, c'est un changement de leader.
45/53 : Hamilton, Räikkönen, Verstappen, Bottas, Vettel, Grosjean, Ocon, Pérez, Sainz et Stroll pour le top 10.

Au finish

La course vient de tourner en défaveur de la Scuderia Ferrari, qui avait pourtant verrouillé la première ligne. Quant à la manœuvre de Max Verstappen, elle a été sanctionnée de 5 secondes, il quitte virtuellement le podium.

C'est le désastre sur les gommes arrières de la Ferrari de Räikkönen, va-t-il rallier l'arrivée ? Les cloques ont fait place à des lambeaux de bandes de roulement arrachées sur les pneus de la Ferrari. La Williams de Sergey Sirotkin parvient même à se dédoubler de la Ferrari du finlandais.
La première ligne de Ferrari n'aura pas été suffisante pour s'illustrer, Lewis Hamilton remporte le Grand Prix d'Italie. Avec la pénalité de Max Verstappen, Valtteri Bottas accède au podium, Vettel est classé 4e. Romain Grosjean est dans les points, tout comme Ocon, Pérez, Sainz et Stroll.