Bonjour et bienvenue à Monza, le temple de la vitesse. L’exceptionnel circuit de Monza fait de lignes droites, de courbes rapides et de chicanes « casse-vitesse » est un challenge au pilotage, à la concentration et à la vitesse.
Entrelaçant et embrassant l’anneau de vitesse, il a subi maintes modifications au nom de la sécurité des pilotes, puis pour y emmener quelques courbes et chicanes moins rectilignes qu’une simple boucle à peine déformée. Long de 5 793m aujourd’hui, il est toujours constitué de sa longue ligne droite de départ / arrivée avec une piste large, qui contraste avec l’étroitesse du second secteur avec la Curva Grande et les deux Lesmo. Cette section-là est encore typée du siècle dernier à la sécurité hasardeuse et aux dégagements sécurisés quasi-inexistants.
Nous sommes dans l’entame du rush final du championnat, avec huit épreuves restantes à disputer. Monza clôture encore le championnat européen. Les organismes humains comme mécaniques ayant été largement éprouvés.
Présent depuis le début du championnat du monde F1 (1950) il est imprégné depuis toujours de la ferveur du public, ici, les Tifosi ! Acquis à la cause de la Scuderia Ferrari, les pilotes vêtus de rouge sont particulièrement surexposés médiatiquement, et mis sous pression lorsque leurs montures leur permettent de remporter la course. Une gageure à laquelle les pilotes Sebastian Vettel et Kimi Räikkönen aimeraient épouser ici à domicile.
Le circuit
Concernant la sécurité, le légendaire virage dit « La Parabolica » a vu son espace de dégagement à moitié surfacé d’asphalte, juste après la ligne de course, laissant un court espace de graviers avant les murs de protection. Il est une évidence que cela présente une zone Run-Off sécuritaire pour tout pilote étant en difficulté dans sa phase de freinage.
Avec seulement six zones de freinage et une piste peu abrasive, la stratégie ici est d’un seul arrêt. Les virages à basse vitesse ne sont que peu exigeants pour les pneus. Les monoplaces étant ici à pleine puissance et le tracé laissant libre cours à la vitesse de pointe (VMAX), les écarts seront faibles entre les premiers et les derniers. Néanmoins c’est une série de procession par écuries que l’on devrait observer dans toutes les séances, y compris la course. Elle n’y est que rarement palpitante, et aux dépassements limités à la portion congrue. Seuls ceux qui ne ménagent pas leurs enveloppes Pirelli se verront en difficulté.
Les anecdotes du tracé italien :
- Le Grand Prix d’Italie est présent au calendrier depuis les débuts du championnat de F1, une particularité qu’il partage avec le Grand Prix de Grande-Bretagne. Monza a accueilli 67 des 68 éditions du Grand Prix d’Italie, à l’exception de 1980 hébergé par Imola, pour cause de rénovation. C’est Nelson Piquet sur Brabham qui avait remporté cette édition.
- Ferrari est l’écurie la plus victorieuse avec 18 victoires. Cinq d’entre elles sont au crédit de Michael Schumacher (1996, 1998, 2000, 2003 et 2006), faisant de lui le pilote le plus titré à Monza. Huit de ces succès pour Ferrari l’ont été avec un doublé à l’arrivée. Ils totalisent 19 pole positions, la dernière victoire date de 2010 avec Fernando Alonso qui s’élançait depuis la première place.
- Le tracé a connu plusieurs modifications, mais pratiquement toutes les courses ont utilisé le circuit conventionnel à l’exception des éditions 1955, 1956, 1960 et 1961 où l’ovale a été jumelé au tracé que l’on connait aujourd’hui.
- Deux écuries italiennes ont connu leur premier succès ici en Italie : Maserati en 1953 avec à son bord l’Argentin Juan-Manuel Fangio et en 2008 la Scuderia Toro Rosso avec l’Allemand Sebastian Vettel.
- Sebastian Vettel qui fut le plus jeune vainqueur en F1 en 2008 ici à Monza, un record surpassé en 2016 en Espagne et à jamais détenu par le Néerlandais Max Verstappen. Les premiers lauréats à Monza sont partagés avec Phil Hill (1960), Jackie Stewart (1965), Ludovico Scarfiotti (1966), Clay Regazzoni (1970), Peter Gethin (1971) et Juan-Pablo Montoya (2001).
- Peter Gethin a remporté sa victoire avec une marque de 0″01. Rubens Barrichello remportait le Grand Prix des USA en 2002 avec une avance de 0″011 (et le chronométrage à trois décimales). Juan-Pablo Montoya a effectué une vitesse moyenne du tour à 262,2 km/h en 2004 à bord d’une Williams-BMW, en 2005 à bord d’une McLaren-Mercedes il a enregistré une VMAX en essais libres de 372,6 km/h. La course remporté en 2003 par Michael Schumacher a été la plus rapide en 1h14’19″838 à la vitesse moyenne de 247,6 km/h.
Zone de DRS
Il y aura deux zones de DRS, le premier point de détection est situé 95m avant le virage 7. L’action de l’aileron mobile s’effectue 210m après ce dernier. Le second point de contrôle est placé 20m avant le virage 11, la Parabolica, pour une mise en action 115m après la « finish-line », celle de chronométrage.
Les Pneus
L’approche de Pirelli, par Paul Hembery : « Avec Monza venant successivement après Spa-Francorchamps, qui sont les deux courses les plus épiques en Formule 1, la course a domicile pour nous est quelque chose de spécial. Ce week-end nous amenons à nouveau le SuperSoft à Monza comme l'an passé. Nous pourrions voir des records de vitesse en qualifications. L’an dernier la stratégie à un seul arrêt était privilégiée..."
Les gommes sélectionnées sont donc les Medium, les Soft et les SuperSoft.
Le commissaire-Pilote
Le pilote-commissaire sera Emanuele PIRRO, cinq fois vainqueur des 24 Heures du Mans, une couronne aux 24 Heures de Daytona et deux autres aux 12 Heures de Sebring. Il aura une carrière F1 de trois saisons de 1989 à 1991, pour le compte de Benetton puis la Scuderia Italia. Il a débuté son rôle de commissaire-pilote au Grand Prix d’Abou Dabi en 2010, et revient régulièrement depuis dans le collège des commissaires de course.
Les horaires du Grand Prix
Conférence de presse du jeudi :
Partie 1 :
Esteban Ocon (Force India)
Sergio Pérez (Force India)
Sebastian Vettel (Ferrari)
Partie 2 :
Romain Grosjean (Haas)
Nico Hulkenberg (Renault)
Carlos Sainz (Toro Rosso)
Conférence de presse du vendredi :
Partie 1 :
Maurizio Arrivabene (Ferrari)
Frédéric Vasseur (Sauber)
Toto Wolff (Mercedes)
Partie 2 :
Robert Fernley (Force India)
Gene Haas (Haas)
Claire Williams (WIlliams)
Vendredi :
Essais Libres 1 à 10h00
Essais Libres 2 à 14h00
Samedi :
Essais Libres 3 à 11h00
Qualifications à 14h00
Dimanche :
Course à 14h00