Isack Hadjar va débuter en F1 cette saison avec Racing Bulls, vice-champion FIA F2, il sait le défi qui l'attend mais fait déjà la fierté de sa famille.
C'est dans les colonnes du site officiel de la F1, que le Franco-Algérien de 20 ans partage ses impressions à l'aube de la nouvelle saison de F1.
Hadjar va débuter sa nouvelle carrière de pilote de F1
"C’est mon rêve depuis toujours, et il devient réalité. C’est une sensation étrange, mais une fois en voiture, je l’oublie totalement. Pour moi, tout semble naturel. Je ne pouvais pas être mieux préparé pour cette saison. Physiquement, je suis prêt. J’ai suivi un stage intensif au Qatar en début d’année, durant deux semaines. C’était exigeant mais plaisant. J’ai aussi rencontré mon nouvel entraîneur, et le courant est vite passé", raconte-t-il dans ses premières phrases au sujet de ses débuts en F1.
Ensuite, en janvier et février, j’ai passé beaucoup de temps aux usines VCARB, à Faenza et Milton Keynes. J’ai surtout renforcé mes liens avec l’équipe, que je connais depuis mon premier roulage en F1 en 2023. À Mexico, j’ai participé aux EL1 avec AlphaTauri. C’est fou de penser que cela fait déjà un an et demi. J’ai l’impression que c’était il y a quelques semaines !
Tout s'est rapidement accéléré pour Isack Hadjar, lui que l'on a découvert pour ses premiers tours de roues en F4 à la FFSA Academy. Jeune pilote, il fut coaché par Pierre Sancinéna, qui nous confiait déjà à l'époque lors d'un Grand Prix de Pau que Isack partait avec un certain handicap.
En effet, petit en taille, ses ingénieurs de la FFSA Academy avaient fait le maximum pour avancer le pédalier au plus près du baquet. Et malgré ce, il n'écrasait pas totalement la pédale le long de sa course, exerçant une force d'appui avec quelques kilojoules en moins que ses adversaires. Mais pour autant, il aura réussi à adapter son pilotage en conséquence.
"Lors de l’événement F1 75 Live, c’était impressionnant de voir toutes les équipes réunies pour présenter leurs voitures. J’espère que les fans ont apprécié et sont encore plus impatients que la saison commence ! J’ai découvert notre VCARB 02 en vrai à Londres. Avant, je ne l’avais vue que sur téléphone ! La révélation sur scène était une belle surprise. Je trouve la livrée incroyable, surtout sous les projecteurs des courses nocturnes", enchaîne-t-il sur ses premières impressions avant le début de saison.
Malgré une bonne préparation, Isack Hadjar sait que son roulage et son expérience au volant d'une F1 reste limités. Il l'a évoqué une fois au micro de CANAL+, se comparant par exemple à Kimi Antonelli qui a pratiquement 20 000 km au volant d'une Mercedes.
Mon expérience en F1 reste limitée. Lors des essais de pré-saison à Bahreïn, l’objectif était de m’habituer à la voiture et à ses performances. Tout s’est bien déroulé avec beaucoup de kilomètres couverts. J’ai enchaîné des longs relais, ce qui est essentiel. Je n’ai jamais couru plus d’une heure et demie auparavant.
Je me suis senti immédiatement à l’aise au volant, sans gros souci à signaler. Il reste encore du travail, mais c’est normal. Je dois continuer à apprendre, tout comme l’équipe doit affiner la voiture.
Il va aussi devoir composer avec son nouveau coéquipier, Yuki Tsunoda, qui connait très bien l'équipe puisqu'il entame sa 5e saison avec eux. Mais des premiers échanges que l'on a pu voir, l'entente semble au beau fixe pour l'instant, voire avec une certaine complicité qui nous rappelle les heures avec Pierre Gasly.
"Le Grand Prix d’Australie approche. Ce moment, je l’attends depuis toujours. Je suis motivé pour bien faire, mais il faut avancer étape par étape. Il y a un peu de pression, que je me mets moi-même. Je veux être au niveau requis, à mon niveau, selon mes standards. Je vais affronter les meilleurs pilotes du monde, dans les voitures les plus rapides du monde", constate-t-il.
Mais Melbourne, je l’espère, sera le début d’une longue carrière en F1. Je pense que ce moment est encore plus fort pour ma famille. Mes parents, ma sœur, qui m’ont toujours soutenu… Je suis impatient qu’ils me voient sur la grille. Je veux juste les rendre fiers.