Le Champion du Monde Lewis Hamilton se faisait une joie de revenir en Turquie sur la piste de l'Istanbul Park. Malheureusement, le nouvel asphalte est une catastrophe, les pilotes ont joué à "Tokyo Drift" toute la journée du vendredi.
Après 9 ans d'absence, la F1 retrouve l'Istanbul Park où l'on a vu dans le passé quelques courses disputées et des défis de pilotage intéressants comme le célèbre quadruple Virage 8 à gauche. Mais ils ont vite déchanté quand ils ont aperçu le nouvel asphalte dont la pose s'est terminée il y a seulement deux semaines. Dépourvue de grip, l'expérience s'est avérée un calvaire ce vendredi.
Un nouvel asphalte de merde pour Hamilton
Globalement tous les pilotes se sont plaints de ce nouvel enrobé qui n'offre aucune adhérence et qui s'apparente à une piste trop grasse. Pour preuve, les nombreux freinages qui se sont terminés par des plats pour les pneus, les cordes ratées et autres tête-à-queue à la remise des gaz. Et sur le papier, cela donne des chronos 10 secondes plus lents pour la première séance d'essais libres par rapport à la pole position de 2011. Lewis Hamilton n'a pas mâché ses mots en sortant de la voiture.
"Ce tracé est un circuit fantastique, et je ne comprends vraiment pas pourquoi ils dépensent des millions pour refaire la piste. Ils auraient probablement pu la nettoyer, au lieu de gaspiller tout l'argent. Les pneus ne fonctionnent pas, et vous le voyez, c'est comme une patinoire en piste. Vous n'obtenez pas tout à fait le plaisir au volant comme vous l'auriez normalement eu à Istanbul, et je ne vois pas cela changer."
Effectivement, cela risque de ne pas changer pour la suite du weekend. Conscient du problème de l'asphalte, le promoteur a eu l'idée (on vous laisse libre interprétation de son efficacité) de faire rouler des voitures de tourisme sur la piste pour gommer la surface. Bon, ils ont essayé, quelques heures après il s'est mis à pleuvoir sur le circuit...
"C'était terrifiant tout au long du tour, c'est comme s'il y avait des tâches d'humidité de partout. Sur les anciens circuits, les pneus travaillent mieux sur les vieux tarmac. Ici, c'est une piste trop lisse, trop glissante, et l'huile a tendance à remonter à la surface. C'est de la merde avec un grand M."
Pour sa défense, le promoteur du Grand Prix, Vural Ak a commenté le travail entrepris sur la piste et assure qu'il a suivi les consignes qu'on lui avait demandées.
"Les officiels nous ont dit, nous ont conseillé, de ne permettre à aucune voiture de rouler sur la piste jusqu'à présent (depuis la fin des travaux). Par conséquent, l'asphalte a sa propre glissance exagérée. Ils nous ont intentionnellement demandé de le faire, afin que les pilotes puissent déterminer leurs propres lignes de course", a-t-il expliqué.