Honda est revenu en F1 en 2014 avec son glorieux partenaire McLaren. Autres temps, autres mœurs, la préparation n'est plus celle des années 80, le temps de la remontée vers les sommets s'effectuera par paliers. Néanmoins, Honda doit comprendre que sa collecte d'informations pour arriver à son but est handicapée par leur unique partenaire. A la différence de ses concurrents qui disposent de deux, trois, voire quatre écuries équipées par le même bloc moteur.
C'est désormais un cas d'école dans la F1 moderne, si un constructeur est désireux de s'imposer, il lui faut une écurie usine, et des clients. C'est le cas pour les trois autres constructeurs présents en F1 (Mercedes, Ferrari et Renault). Mercedes dispose de sa propre écurie Mercedes-AMG, ainsi que des clients comme Williams, Force India et Manor. Ferrari dispose de la Scuderia Ferrari, son client de toujours Sauber, un retour éphémère dans ses rangs de Toro Rosso et de la nouvelle écurie Haas F1. Chez Renault, l'écurie-usine était Red Bull Racing, mais le losange a racheté les cendres de Lotus pour redorer son blason. Seule l'écurie McLaren est propulsé par le bloc nippon.
Honda, The Power of Dreams
La saison 2014 a été chaotique pour McLaren et pour Honda, ils s'y attendaient, mais peut-être à subir un tel affront. La performance et la fiabilité furent leur cheval de bataille tant il fallait faire preuve d'optimisme pour ne pas tomber dans une spirale négative. Une rude épreuve pour les ingénieurs, le personnel technique et les pilotes qui ont vieillis de quelques années en une seule saison !
Le constructeur japonais est désormais désireux de s'attacher les services d'une écurie cliente. Si des rumeurs les mariaient à Red Bull l'an passé suite aux vives tensions avec Renault, il n'en était rien. McLaren dispose d'un droit de veto dans la décisions finale, et le partenariat privilégié qui les lient ensemble primera sur un accord qui ne nuira pas à leurs intérêts.
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L'usine de Honda est basée à Milton Keynes, son chef exécutif Yusuke Hasegawa a déclaré : "Nous ne disposons pas de place pour fournir les ressources nécessaires à une nouvelle écurie, mais nous devons être ce genre de partenaire." "Nous devons nous octroyer davantage de ressources et d'organisation pour cela. Peut-être qu'à la fin de l'année prochaine, nous devrions annoncer que nous sommes prêts à fournir une nouvelle écurie."
Honda, passé, présent, futur !
Les travaux d'agrandissement à Milton Keynes ont eu lieu, Hasegawa de rajouter : "Si vous décidions de fournir un second moteur à une seconde équipe, nous n'avons plus qu'à embaucher les personnes qualifiées, les ingénieurs ! Nous avons de beaux bureaux pour eux !"
Si en terme de performances pures, Honda semble être encore derrière ses concurrents, et ne présentent pas une menace directe. Mais il ne fait aucun doute que le géant Japonais n'est pas revenu en F1 pour faire de la figuration. Si les écuries ne courent pas après le moteur Honda pour la saison prochaine, il y a des discussions qui existent pour le futur.
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Hasegawa croit d'ailleurs que "Honda est désormais meilleur que le Ferrari de l'an passé, présent dans la Toro Rosso. Mais nous sommes encore distancé par le bloc Renault de cette année." "En fait beaucoup de monde nous demande si à l'avenir Honda pourra fournir une autre écurie, mais pour l'heure rien n'est concret, juste des bavardages."
Il est évident que la tournure du règlement 2017 pourra redistribuer certaines cartes, certains écuries vont revenir sur le devant de la scène quand d'autres devront confirmer et ne pas céder du terrain. McLaren-Honda semble dans la bonne dynamique et croit beaucoup en leur potentiel pour être en mesure d'inscrire des points régulièrement et de viser des places sur des podiums. D'un point de vue réaliste, la victoire pourrait se dessiner dès 2018, si l'appui d'une seconde structure pouvait gonfler les rangs de Honda, les japonais sont déjà prêts !