Les déclarations fusent de tous les côtés concernant l'hôte du Grand Prix d'Italie. Qui de Monza ou d'Imola accueillera la manche italienne en 2017 ? La réponse reste ouverte...
"[Bernie Ecclestone] nous a envoyé une proposition que nous avons signé et que nous lui avons renvoyé. Nous serions très heureux de voir la F1 de retour à Imola », déclare Uberto Selvatico Estense, directeur du circuit d'Imola, à Adam Cooper. Mais voilà, cette décision et cet accord est dépendant d'une personne : Angelo Sticchi Damiani, président de l'Automobile Club Italien.
Il est facile de comprendre que la situation n'est pas simple en Italie et surtout que chacun met la pression sur l'autre. Il faut dire que l'enjeu est important puisque c'est une mission de sauvetage du Grand Prix d'Italie, menacé depuis un moment par Bernie Ecclestone. Rappelons que depuis plus d’un an, le circuit italien tente d’assurer son avenir en F1, avec l’aide de l’Automobile Club Italien pour la période 2017-2020. L’homme à la tête de la F1 demande 25 millions d’euros aux organisateurs du Grand Prix alors que l’ACI avait fait une offre à 19 millions. Qu’importe, l’ACI est déterminé à garder le Grand Prix à Monza si bien que l’Etat l’aide en accordant un amendement à l’article 183 de la loi sur la stabilité. Cet amendement autorise à l’ACI d’utiliser tous les fonds nécessaires pour payer les frais d’hébergement pour le Grand Prix d’Italie.
Mais ce traitement de faveur ne plait pas à Imola. En tout cas, Uberto Selvatico Estense ne mâche pas ses mots quant à l'avenir du Grand Prix italien. "Cela dépend d'Angelo Sticchi Damiani. Je pense que c'est une question politique. Nous avons un accord avec Bernie, et nous avons seulement besoin de l'approbation de l'autorité sportive nationale. Si à l'avenir, il n'y a pas un Grand Prix d'Italie, ce sera seulement le problème de M. Sticchi Damiani, qui n'a pas permis à cet accord », lance le directeur du circuit d'Imola à Adam Cooper. Il assure également disposer du soutien de Stefano Bonaccini, le président de la région Emilie-Romagne mais à la condition que l'ACI approuve cet accord. Mais ça, c'est un autre point...
En effet, dans une interview pour la Gazzetta dello Sport, le président de l'ACI affirme que tout est en ordre et qu'un accord avec Monza est proche. "Nous avons finalement résolu tous les problèmes, que ce soit avec les entités territoriales - la région [de Lombardie], les villes de Milan et Monza. Nous avons trouvé un accord entre l'ACI de Milan et le SIAS, et nous préparons une offre ferme à envoyer à la FOM. A ce stade, il n'y a plus de problèmes politiques », assure-t-il. Le vice-président de la région de Lombardie, Fabrizio Sala, assure avoir débloquer un budget de 5 millions d'euros pour finaliser l'accord.
Le jeu ne fait que commencer entre les deux circuits qui ont longtemps cohabité au calendrier de la F1. Mais qui remportera le Grand Prix d'Italie ?