Les organisateurs du Grand Prix de Chine tentent à présent de récupérer leur créneau sur le calendrier 2023 à peine quelques jours après avoir annoncé que l'édition de cette année ne pourrait avoir lieu.
C'est le 2 décembre 2022 que JussEvents a confirmé auprès de la FIA qu'ils se seraient pas en mesure d'organiser le Grand Prix de Chine en 2023 en raison des conditions sanitaires. Le gouvernement chinois étant alors dans sa politique "zéro Covid", il était impossible pour la Chine de recevoir le paddock de la F1.
La Chine veut retrouver sa place en 2023
Dans l'intervalle, les équipes de Stefano Domenicali ont commencé à sonder quel circuit pourrait accueillir cette 24e manche en 2023, le Portugal était en bonne position pour récupérer le créneau laissé vacant. Si un contre-temps du gouvernement portugais faisait défaut pour les garanties nécessaires, il était entendu que la situation était réglée depuis. Mais la Chine a fait volte-face dans sa politique sanitaire et les organisateurs se sont manifestés pour récupérer leur place et organiser leur Grand Prix en 2023.
Désormais, la FOM et la FIA ont un problème de taille, qui choisir ? Car, la Chine est quand même un marché très lucratif pour la discipline, une belle exposition médiatique pour les sponsors et les promoteurs chinois payent mieux que les portugais. D'autant que sur la grille, il y a un représentant du pays en la personne de Guanyu Zhou, ce qui pourrait aussi attirer les spectateurs en masse, un autre bon argument pour la F1 de choisir la Chine.
Mais, si la Chine a assoupli ses conditions d'entrée sur le territoire, quid de la pandémie ? Car, les cas y sont encore très nombreux, et certainement que les équipes qui devront s'y déplacer vont craindre d'être impactées par des cas positifs, ce qui, leur interdirait un retour en Europe de sitôt, dans un calendrier plus que compact, le risque est très grand.
L'autre point crucial est le fret envoyé par les équipes sur les circuits. Car leur planification logistique s'est faite sans la course à Shanghai, ce qui signifie que personne n'a envoyé de fret maritime en Chine, mais l'ont déjà fait pour Bahreïn, l'Arabie Saoudite et en Australie, puis le fret pour l'Azerbaïdjan et Miami qui partiront dans les deux prochaines semaines. La réintroduction de la course à Shanghai obligerait les équipes à réorganiser leurs plans, ce qu'elles ne sont pas prêtes à faire dans un délai aussi court.
Bien que le Grand Prix de Chine 2023 était programmé au 16 avril, les organisateurs veulent à présent un nouveau créneau plus tard dans l'année. Le week-end du 8 octobre a été évoqué, ce qui correspond à la date du Grand Prix du Qatar. Peu de chance que du côté du Qatar, on veuille changer ses plans pour la Chine. Voila le dilemme qui attend les équipes de la FOM et Liberty Media : choisir le juteux marché de la Chine avec des potentiels risques de cas de Covid ou se rabattre sagement sur le Portugal avec un intérêt commercial bien moindre ?