Alors que la saison 2020 n'a pas encore officiellement commencé, la F1 fait face à un nouveau problème.

La saison 2020 s'avère un calvaire pour Liberty Media, qui a racheté la F1 au CVC Capital Partners en septembre 2016. Après le report de la première partie du calendrier et l'annulation confirmée du Grand Prix de Monaco, le propriétaire de la F1 pourrait se retrouver face à un nouveau problème d'ordre financier.

La F1 face à un problème financier

Pour acheter la F1, Liberty Media a utilisé de nombreuses sources. Au total, le nouveau propriétaire de la F1 n'a déboursé que 301 millions de dollars, sur les 8 milliards que lui a coûté l'acquisition. Cependant, un prêt de 4 milliards de dollars (dont l'intérêt est de 4,3%) a été contracté auprès de la Royal Bank of Scotland. Aujourd'hui, le solde s'élève à 2,9 milliards de dollars.

Selon une note publiée par JP Morgan, célèbre banque d'investissement, reprise par The Telegraph, les facilités de crédit de la F1 ont "un effet de levier net maximal autorisé de 8,25 fois (par rapport à 5,1 fois à la fin de l'année). Alors que la F1 pourrait théoriquement dépasser ce niveau avec un arrêt prolongé, nous pensons qu'il bénéficierait probablement d'une dérogation et, dans le pire des cas, notons que Liberty Media dispose de liquidités et d'actifs liquides qu'il peut transférer à la F1''.

Pour mieux comprendre, à ce jour, la F1 à un prêt de 2,9 milliards de dollars et de 427 millions de dollars en espèces. La dette s'élève donc à 2,5 milliards de dollars. Selon la note, les conditions du prêt stipulent que la dette nette doit être au maximum de 8,25 fois le profit d'activité avant dotations aux amortissements et provisions (OIBDA) de la F1.
Par conséquent, si vous divisez 2,5 milliards de dollars par 8,25, vous obtenez un OIBDA de 303 millions de dollars. Or, la F1 a réalisé un OIBDA de 482 millions de dollars en 2019, ce qui est au-dessus du seuil et violerait certaines clauses restrictives de sa facilité de crédit.

Un arrêt prolongé de la F1 pourrait avoir des effets néfastes sur ce prêt. Sans revenu, difficile pour Liberty Media de payer les 124,7 millions de dollars d'intérêts qu'elle doit chaque année, soit 10,4 millions de dollars par mois. Sans entrée d'argent, la F1 pourrait passer en défaut de paiement. Si le défaut perdure dans le temps, la banque pourrait saisir le bien et en devenir propriétaire. Face à la situation, il y a de fortes chances que Liberty Media soit autorisé à reporter certains paiements, face à la crise sanitaire actuelle.