La FIA rejette la demande de l'écurie Haas pour Austin

La FIA avait ajournée l'audition de la demande de révision des résultats du Grand Prix des États-Unis faite par l'écurie Haas F1 Team, une journée supplémentaire pour analyser les preuves apportées par l'équipe. La décision est tombée, la FIA rejette la demande de révision du résultat de la course d'Austin.

L'écurie Haas F1 Team n'obtiendra pas gain de cause pour la révision du résultat du Grand Prix des États-Unis 2023. La FIA a rejeté sa demande parce qu'il n'y a pas de nouvel élément significatif et pertinent dont Haas ne disposait pas au moment de la décision.

La FIA rejette la demande de Haas pour Austin

C'est dans un document de 6 pages (oui, six) que la FIA explique pourquoi la demande de l'écurie Haas est rejetée, c'est assez alambiqué. Pour cette audience du jour, la FIA a entendu :

• Nikolas Tombazis, Steve Nielsen et Tim Malyon au nom de la FIA
• Me Ayao Komatsu et Andrea Fioravanti (conseiller juridique externe) pour l'écurie Haas F1 Team
• Mike Krack, Oliver Rumsey et Andy Stevenson, pour l'écurie Aston Martin F1
• Sven Smeets et David Redding pour Williams Racing
• Jonathan Wheatley représentant Red Bull Racing
• Inaki Rueda pour la Scuderia Ferrari
• Randeep Singh pour McLaren

Cette audience avait pour but de déterminer, à la seule discrétion des commissaires (conformément à l'article 14.3 du Code), si "un nouvel élément significatif et pertinent est découvert, qui n'était pas à la disposition des parties demandant le réexamen au moment de la décision concernée". Dans ce cas, la partie était MoneyGram Haas F1 Team et les décisions concernées étaient les documents 59 et 66 émis lors du Grand Prix des États-Unis.

Par conséquent, les stewards devaient déterminer si les preuves qui leur étaient présentées répondaient à chacun des critères susmentionnés, à savoir significatif, pertinent, nouveau et non disponible pour la partie demandant le réexamen. En outre, si les critères d'importance, de pertinence et de nouveauté sont remplis, les commissaires doivent déterminer si un tel élément a été découvert. découvert.

Les preuves de Haas F1 Team

Ainsi, Haas a pris pour exemples 4 cas qu'elle considère comme répondant à ces critères. Cela concerne la caméra embarquée de la voiture d'Alex Albon qui a dépassé les limites à plusieurs reprises au virage 6, celles de la voiture de Logan Sargeant pour le même virage, celle de Sergio Pérez toujours pour ce même virage 6 et enfin la voiture de Lance Stroll également pour ce même virage.

Dans ses observations écrites, Haas a également indiqué que, lors de la réunion des directeurs d'équipe qui s'est tenue le 27 octobre 2023, avant le Grand Prix du Mexique 2023, le directeur de course de la FIA et le directeur sportif de la FIA pour les monoplaces auraient fait plusieurs déclarations indiquant que la surveillance de la limite de piste au virage 6 lors du Grand Prix des États-Unis n'était pas idéale.

Au cours de l'audience, Haas, représentée par M. Fioravanti, a précisé que la demande de révision de la décision pour Albon devait être considérée séparément de la demande de révision de la classification finale. La demande de révision du classement final a été soumise avec l'intention de prendre des mesures basées sur les preuves soumises concernant les infractions présumées aux limites de la piste par les voitures 2, 11 et 18, qui n'ont été ni notées, ni enquêtées, ni pénalisées par les commissaires, comme l'indique le classement final.

Les arguments des équipes convoquées

Aston Martin, représentée par Me Stevenson, a déclaré qu'elle estimait qu'il n'y avait pas d'éléments nouveaux. En particulier, que plusieurs tests requis par l'article 14.1 du Code ne seraient pas remplis car les preuves soumises n'étaient ni nouvelles, ni indisponibles, ni découvertes puisque les caméras embarquées de toutes les voitures sont à la disposition des équipes pendant la course.

En outre, il a été déclaré qu'Aston Martin ne considérait pas les images embarquées comme significatives car aucune preuve secondaire telle que la télévision en circuit fermé n'a été présentée et toutes les équipes ont été clairement informées à de nombreuses reprises par la FIA que les infractions aux limites de la piste ne seraient pas jugées uniquement sur la base des images des caméras embarquées en raison des limites inhérentes à ces images.

Aston Martin a également souligné qu'aucune décision n'avait été prise concernant la voiture 18 pendant le Grand Prix des États-Unis. L'écurie ajoute qu'aucune enquête n'a été ouverte sur la monoplace de Lance Stroll. Autoriser un droit de regard sur le classement final dans le but d'agir sur des infractions présumées pour lesquelles aucune décision n'a été prise porterait atteinte à la validité des résultats.

Du côté de chez Red Bull, on fait savoir qu'il n'y avait pas d'éléments nouveaux et l'écurie se range du côté des arguments avancés par Aston Martin. Ils ont ajouté qu'aucune décision n'avait été prise sur la voiture de Sergio Pérez pendant le Grand Prix. En outre, ils ont reconnu que, selon eux, la déclaration faite par Haas concernant toute information donnée lors de la réunion des directeurs d'équipe avant le Grand Prix du Mexique n'avait pas été prise en compte. Chez Williams, on est en phase avec les arguments d'Aston Martin et Red Bull, quant à Ferrari et McLaren, ils n'ont rien de plus à ajouter à ce qui a été précédemment énoncé.

Les commissaires ont demandé à Haas s'ils pouvaient développer la déclaration faite dans leur soumission concernant l'indisponibilité des images de la caméra embarquée. En réponse, Me Fioravanti, représentant Haas, maintient que les preuves soumises n'étaient pas disponibles pour l'équipe à ce moment-là. Les commissaires prennent également note des décisions des commissaires concernant l'existence de tels éléments dans les cas précédents des demandes de droit de regard (Aston Martin) Arabie Saoudite 2023, (Ferrari) Australie 2023 et (McLaren) Canada 2023. D'autres requêtes remontant à plusieurs années ont également été notées. Il est juste de dire que l'article 14.1.1 place la barre très haut avant d'ouvrir une nouvelle audience et de réexaminer une décision.

La décision des commissaires

En ce qui concerne les images embarquées de la voiture d'Albon, les commissaires ont jugé que si elles étaient significatives, elles étaient disponibles pour Haas et n'étaient donc pas nouvelles ni pertinentes, tandis que les trois autres éléments soumis ont également été jugés non significatifs, non nouveaux ou non pertinents et également disponibles pour Haas.

En conséquence, la demande de réexamen a été rejetée en raison de l'absence d'élément nouveau significatif et pertinent dont Haas ne disposait pas au moment de la décision.

Entre-temps, malgré l'issue de l'audience, les commissaires ont également noté qu'ils trouvaient "leur incapacité à appliquer correctement la norme actuelle concernant les limites de piste pour tous les concurrents complètement insatisfaisante et recommandent donc fortement à toutes les parties concernées de trouver rapidement une solution pour éviter que ce problème généralisé ne se reproduise à l'avenir."

Les améliorations proposées comprennent "de meilleures solutions technologiques, des modifications de la piste, une combinaison de ces éléments, ou une réglementation différente et une norme d'application", ajoutant que "d'autres solutions devraient être trouvées avant le début de la saison 2024."