Lance Stroll est sous enquête de la FIA pour potentiellement avoir enfreint le règlement de la F1 dans les garages Aston Martin lors du Grand Prix du Qatar.
Le Canadien faisait partie des nombreux pilotes proches du malaise à l'issue du Grand Prix du Qatar, on a vu Lance Stroll ayant toutes les peines du monde à sortir de son cockpit, puis on l'a vu tituber jusqu'à s'appuyer sur l'ambulance à l'entrée de la voie des stands.
Il a même déclaré qu'il se sentait très mal à 20 tours du damier, et qu'il a quasiment perdu connaissance à plusieurs reprises. La FIA a d'ailleurs lancé une investigation sur ces conditions extrêmes afin que la santé des pilotes ne soit plus menacée à l'avenir. Mais, ce n'est pas pour cela que la FIA enquête sur Lance Stroll.
La FIA va étudier le comportement de Lance Stroll
L'organe supérieur veut à présent revoir toute la séquence de Lance Stroll lors des qualifications du vendredi quand le pilote Aston Martin a été prématurément éliminé à l'issue de la Q1. Les images onboard ont permis de constater qu'une fois que ses mécaniciens ont rentré sa monoplace à son box, il a volontairement jeté son volant par-dessus son cockpit.
Puis, en sortant de sa monoplace, l'entraîneur personnel du pilote, l'ostéopathe Henry Owe lui a indiqué la direction à prendre pour la pesée de la FIA, mais Lance Stroll l'a écarté une première fois. Puis, lorsqu'il fut rattrapé plus loin dans le garage, au moment de franchir une porte, on voit le pilote pousser énergiquement son entraîneur, ce qui a été capté par les caméras sur place.
Plus tard, lorsque le pilote est arrivé au carré des interviews, il n'a daigné répondre qu'avec sept mots aux questions de Greg Stuart qui officiait au micro de la F1, sur un ton laconique avant de tourner les talons. Un comportement qui a attiré l'attention de la FIA, qui a publié un communiqué mardi pour confirmer qu'un de ses responsables se penche actuellement sur les incidents.
"Le responsable de la conformité de la FIA est en discussion avec Lance Stroll", peut-on lire dans le communiqué, "en relation avec plusieurs incidents qui pourraient avoir enfreint les règles, politiques et procédures de la FIA lors du Grand Prix du Qatar".
Rien n'a été explicitement détaillé concernant ses infractions, mais cela fait clairement référence à son comportement dans le paddock, plutôt qu'à son état de santé pendant le Grand Prix (que la FIA prendra en considération dans son enquête dédiée). Si son altercation avec son entraîneur dans le paddock est retenue, cela ferait écho à celle de Verstappen sur Ocon au Grand Prix du Brésil 2018, le Néerlandais avait écopé de travaux d'intérêt général auprès de la FIA convertis en journée de sensibilisation.
Cela tomberait sous le coup de l'article 12.2.1.c qui stipule qu'un concurrent sera considéré comme ayant commis une infraction s'il est reconnu coupable de "tout comportement abusif ou tout acte préjudiciable aux intérêts d'une compétition ou aux intérêts du sport automobile en général."
A l'issue du Grand Prix du Qatar, l'équipe s'est rangée du côté de son pilote et Mike Krack déclarait qu'il ne fallait pas interpréter le comportement du pilote. "Je pense que ce que nous attendons des sportifs, ce sont des émotions, et s'ils réagissent, nous les jugeons rapidement", expliquait-il. "Est-ce bien, est-ce mal ?"