Dès 2026, le V6 Turbo hybride actuel sera modifié pour la nouvelle règlementation technique. Mais le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem aimerait revoir un V8 atmosphérique pour 2029.
Ce n'est pas la première tentative de Mohamed Ben Sulayem de réintroduire une motorisation vue par le passé, comme l'idée du V10 proposée plus tôt dans l'année.
Toujours pas de V8 pour la F1 avant 2030
Une réunion avait eu lieu à Bahreïn pour discuter d'une réintroduction possible du V10, mais Mercedes, Honda et Audi avaient fermement rejeté l'idée. Il faut dire que le timing proposé de 2028 allait à l'encontre des récents investissements réalisés pour le nouveau V6 de 2026 (surtout pour Audi, partant d'une feuille blanche).
A présent Ben Sulayem pousse pour un retour aux V8 atmosphériques de 2,4 litres, avec une petite part d’assistance hybride. Ainsi, une réunion devait être organisée jeudi prochain pour discuter du projet. Mais, selon plusieurs sources haut placées en F1, Ben Sulayem a annulé la rencontre vendredi, après avoir constaté qu’aucun consensus avec les motoristes ne serait possible pour un changement en 2029. Les accords de gouvernance exigent en effet une majorité de constructeurs pour modifier la réglementation moteur.
C’est la deuxième fois en six mois que le président de la FIA échoue à modifier les règles moteurs. Les règles de 2026 conserveront l’architecture actuelle en V6 turbo hybride de 1,6 litre. Mais la part hybride, simplifiée, représentera environ 50 % de la puissance totale contre 20 % aujourd’hui. Elles introduiront aussi des carburants 100% durables.
Malgré la décision de Bahreïn, Ben Sulayem a continué à défendre l’idée d’un moteur atmosphérique avec un hybride minimal. Il avait obtenu quelques soutiens pour un V8 2,4 litres avec une hybridation réduite (Ford et Cadillac, notamment), mais pas assez pour valider un changement en 2029. Il a donc renoncé. La FIA n’a pas encore commenté officiellement. Une source a confié à la BBC que Ben Sulayem allait « trop vite, trop tôt pour rallier tout le monde ».
Les sources indiquent que Ben Sulayem prévoit désormais de repousser toute tentative de changement à 2031. Les accords de gouvernance F1 (Accords Concorde) s’achevant en 2030, la FIA pourra alors, en théorie, imposer la réglementation qu’elle souhaite. Mais une décision unilatérale en faveur des moteurs atmosphériques risquerait de pousser certains constructeurs à quitter la discipline (Honda...), étant donné leur engagement ferme envers l’hybride.