La FIA va prendre des mesures pour réduire l'effet de rebond, le marsouinage, des F1 de 2022 dans l'intérêt de la sécurité des pilotes.
C'est l'effet casse-tête que beaucoup de pilotes et équipes ont dû faire face cette année, le marsouinage. Avec les nouvelles monoplaces à effet de sol, un rebond excessif se manifeste lorsque la voiture est aspirée au sol puis renvoyée en détente des suspensions par le phénomène de l'air qui doit s'évacuer quelque part (en décollant depuis le sol, le fond plat de la monoplace).
La FIA prend des mesures contre le marsouinage
Plusieurs pilotes se sont inquiétés, voire plaints, du marsouinage, en premier lieu pour les performances dégradées des monoplaces mais surtout pour le confort de pilotage et à terme pour d'éventuels soucis sur leur santé. Si Lewis Hamilton paraissait exténué à l'issue du Grand Prix d'Azerbaïdjan, d'autres pilotes comme Pierre Gasly craignent d'y laisser leur santé à terme.
Ainsi, la FIA, en tant qu'organe directeur du sport, a décidé que, dans l'intérêt de la sécurité, il est nécessaire d'intervenir pour exiger que les équipes effectuent les ajustements nécessaires pour réduire ou éliminer ce phénomène.
Une directive technique a été publiée afin d'informer les équipes des mesures que la FIA entend prendre pour résoudre ce problème. Ces mesures comprennent :
- 1 : Un examen plus attentif du plancher (fond plat) et des patins, tant du point de vue de leur conception que de l'usure observée.
- 2 : La définition d'une valeur étalon, basée sur l'accélération verticale de la voiture, qui donnera une limite quantitative au niveau acceptable d'oscillations verticales. La formule mathématique exacte de cette mesure est encore en cours d'analyse par la FIA, et les équipes de Formule 1 ont été invitées à contribuer à ce processus.
En plus de ces mesures à court terme, la FIA convoquera une réunion technique avec les équipes afin de définir des mesures qui réduiront la propension des voitures à présenter de tels phénomènes à moyen terme.
La FIA a décidé d'intervenir après consultation de ses médecins dans l'intérêt de la sécurité des pilotes. Dans un sport où les concurrents roulent régulièrement à des vitesses supérieures à 300 km/h, on considère que toute la concentration du pilote doit être focalisée sur cette tâche et qu'une fatigue ou une douleur excessive ressentie par un pilote pourrait avoir des conséquences importantes si elle entraînait une perte de concentration.
En outre, la FIA est préoccupée par l'impact physique immédiat sur la santé des pilotes, dont un certain nombre ont signalé des douleurs dorsales à la suite des événements récents.