C'est à Maranello que la Scuderia Ferrari présente sa nouvelle arme pour la saison 2022, la F1-75. La monoplace sera toujours confiée à Charles Leclerc et Carlos Sainz.
La nouvelle monoplace est baptisée F1-75 en référence à la première voiture sortie des usines de Maranello, la 125 S, c'était en 1947.
Ferrari est prête à revenir au sommet
Pour la deuxième année consécutive, la Scuderia Ferrari alignera le monégasque Charles Leclerc et l'espagnol Carlos Sainz. Le nouveau arrivé, depuis McLaren, s'est plutôt bien acclimaté à son nouvel environnement en Italie puisque Carlos Sainz a inscrit plus de points que son coéquipier en 2021 (164.5 contre 159) et s'est hissé à 4 reprises sur le podium contre une seule fois pour Leclerc.
En début d'année, Ferrari a annoncé qu'elle revoyait son organisation interne, et a ainsi procédé comme suit : Gianmaria Fulgenzi est nommé Chief Product Development Officer. Ernesto Lasalandra est nommé Chief Research & Development Officer, Philippe Krief, déjà en poste chez Ferrari, sera son adjoint fort de plus de 35 ans d'expérience dans le secteur automobile. Silvia Gabrielli, qui travaillait pour Ferrari depuis 2019 et auparavant chez Microsoft et d'autres acteurs mondiaux du domaine numérique, est nommée Chief Digital & Data Officer.
Davide Abate, précédemment à la tête des technologies et qui travaille pour Ferrari depuis 2012, est nommé Chief Technologies & Infrastructures Officer. Angelo Pesci est nommé directeur des achats et de la qualité.
La F1-75, taillée pour la gagne ?
A Maranello, les ingénieurs savent la tâche qui les attend, la dernière victoire remonte au Grand Prix de Singapour 2019 avec Sebastian Vettel. Ces deux années vierges commencent à peser, même si 2021 laisse entrevoir des signes encourageants. L'an passé, Ferrari a pu se concentrer plus tôt dans la saison que ses adversaires directs (Red Bull et Mercedes) sur la conception de cette F1-75.
La nouvelle monoplace a fuité en photo sur les réseaux sociaux, la veille de la présentation, et on a découvert une livrée avec un rouge unifié, contrairement au dégradé de l'an passé vers des tons grenade qui reprenaient la livrée hommage à la SF1000 (de 2020) lors de leur 1000e Grand Prix au Mugello.
Immédiatement, ce qui frappe, ce sont les ouïes que l'on a déjà aperçues sur l'Aston Martin AMR22 et ce sont jusqu'à présent les deux seules équipes à proposer une telle solution. Les pontons sont très sculptés et ramassés vers l'arrière, bien qu'ils descendent jusqu'au fond plat. Si dans leur forme ovoïde ils font penser à ceux de l'Aston Martin, l'anglaise a montré une solution très creusée vers le fond plat, mimant un ponton en suspension.
La forme globale du corps de la F1-75 n'a pas laissé indifférents les internautes, et beaucoup l'ont immédiatement comparée à une Ferrari 641 avec sa forme ovale, et ses ailerons peints en noir (remplaçant le blanc, majoritairement présent depuis le début des années 2000), le liseré jaune sur la dérive des roues avant participent aussi à cette ambiance des livrées historiques de Ferrari.
Le museau de la Ferrari F1-75 descend très bas, sur le dernier plan horizontal de l'aileron avant. On constate une ouverture triangulaire percée en son centre, une entrée d'air qui doit déboucher sous le fond plat, certainement. Le dernier plan de l'aileron avant est également fuselé vers l'avant pour accompagné le museau de la F1-75.
Les rétroviseurs ont deux supports d'attache, et comme ces dernières années, ils font partie intégrante de l'aérodynamisme et de l'écoulement de l'air le long de la carrosserie. L'entrée d'air qui alimente le moteur, la "Air Box" est triangulaire et dispose de part et d'autres des deux cornes déjà vues sur le modèle de 2021.
Les entrées d'air des pontons sont très fines, et étirées vers l'arrière pour suivre le mouvement de ces derniers. Les suspensions avant sont à poussoir. Le capot moteur est très effilé, sculpté très bas, ce qui laisse une plus grande place pour l'aileron de requin.
En revanche, le dessin des pontons est très étonnante, c'est la partie de la voitures qui fait le plus parler, ces derniers laissant entrevoir un effet concave. Enfin, la partie arrière de la monoplace reste encore secrète, Ferrari n'en a pas dévoilé de clichés, et la vidéo de présentation était assez sombre sur ces éléments. L'aileron arrière voit deux mâts le rejoindre en son centre, au-dessus de la tubulure d'échappement, surplombé par le système du DRS.