La banque américaine Morgan Stanley a publié son analyse sur la croissance des revenus de la F1. Seulement, plusieurs détails semblent faussés.
La banque Morgan Stanley a-t-elle surévalué l'augmentation des revenus de la F1 ? Cette première estime qu'ils augmenteront de 150 millions d'euros en 2018.
Les droits TV en forte hausse
Selon la banque américaine, en 2018, la chaine espagnole Movistar a vu ses droits TV augmenter de 30 millions d'euros. Aussi, la chaine allemande a connu une augmentation de 20 millions d'euros de ses droits TV. En France, Morgan Stanley estime les droits payés par Canal + à 51 millions d'euros (+15 millions par rapport à 2017) et à 5 millions d'euros ceux payés par TF1.
Le Pay-TV rapporte également à la F1 selon le rapport publié. En Allemagne, le montant a baissé de 8 millions d'euros tandis qu'il a augmenté de 38 millions d'euros en Italie (Sky Italia).
Selon Morgan Stanley, les droits TV contribueront à hauteur de 66% à la croissance des revenus de la F1.
Un problème de poids
Seulement, dans les estimations données au-dessus, certaines posent problème. En Allemagne, une chaîne de Pay-TV va offrir à la F1 9 millions d'euros. L'an passé, c'était Sky Deutschland qui diffusait la F1 en payant. Cette année, il n'y aura pas de chaîne payante.
Le problème est plus important : le sourcing. En note de page, la banque américaine note différents sites d'information comme source. Seulement, le discours n'est pas le même de la part de Ben Swinburne, directeur général et responsable de la recherche sur les médias chez Morgan Stanley.
"Toutes les estimations ne proviennent pas des sites d'informations économiques sportifs, certaines sont les nôtres. Ce sont nos estimations, basées sur une variété d'analyses et de rapports de presse'', explique-t-il. Pourtant, sur certaines pages, comme le rapporte Forbes, on peut y lire "Morgan Stanley Research''. Une erreur qui peut provoquer la confusion chez le lecteur.
Nouvelle controverse autour des données de la F1
C'est la troisième fois qu'il y a un problème dans les données autour de la F1. La première était celle des participations aux Grands Prix de F1. Le premier communiqué annonçait des chiffres erronés, comme une hausse de 58% de la fréquentation en Azerbaïdjan, alors qu'elle est de 138%. La seconde fois, cela concernait les audiences télévisuelles.