A la suite de la première enquête à Singapour contre Max Verstappen pour langage inapproprié, la FIA s'est attiré les foudres du GPDA qui publie un communiqué en pointant du doigt le président Mohammed Ben Sulayem.
C'est après une sanction reçue par Max Verstappen au Grand Prix de Singapour concernant son langage inapproprié lors de la conférence du jeudi (une décision jugée ridicule par la plupart des pilotes) que le GPDA (Grand Prix Drivers' Association - association des pilotes de Grand Prix de Formule 1) avait convenu de s'entretenir avec la FIA.
Le GPDA recadre le président de la FIA
Pour remettre dans le contexte, la FIA a soudainement décidé que les pilotes devaient surveiller leur langage, alors que les insultes ont tendance à fuser à la radio et plus particulièrement le mot "fuck" en anglais, que l'on peut traduire par "putain" employé dans notre langue de Molière.
Cette décision ne serait pas ridicule si l'on omettait de dire que... c'est la direction de course qui décide de diffuser à l'antenne (en décalé) les radios des pilotes qui peuvent donc être vérifiées en amont par l'organe dirigeant. Max Verstappen a bien fait comprendre de la bêtise de cette décision à Singapour par son mutisme dans les conférences des pilotes gérées par la FIA, Charles Leclerc a également laissé échapper ce mot au Mexique, il a reçu la même sanction au Brésil que le Néerlandais.
Aujourd'hui, le GPDA prend donc la parole via un communiqué posté sur les réseaux sociaux pour expliquer qu'évidemment les pilotes ont ce devoir de respecter les décisions des autorités et des commissaires, qu'ils soient d'accord ou non avec les sanctions.
Le GPDA rappelle également sur les pilotes sont des professionnels et qu'ils offrent chaque week-end ce grand spectacle attendu par tous les fans. Mais, c'est bien sur le langage inapproprié et les jurons entendus à la radio que le GPDA veut faire le point et met également en garde la FIA :
En ce qui concerne les jurons, il existe une différence entre des jurons destinés à insulter les autres individus et un langage plus courant, comme celui que vous pourriez utiliser pour décrire un mauvais temps, à l'attention d'un quelconque objet tel qu'une Formule 1, ou lors d'une situation de pilotage.
Nous encourageons le président de la FIA à considérer également son propre ton et son langage lorsqu'il s'adresse à nos pilotes, en public ou en privé. De plus, nos pilotes-membres étant adultes, ils n'ont pas besoin de recevoir des instructions par les médias sur des sujets aussi triviaux que le port de bijoux et de sous-vêtements.
Le GPDA rappelle aussi que les amendes distribuées par la FIA pour un langage inapproprié ne sont pas adaptées à la discipline et que l'association des pilotes a demandé au cours des trois dernières années de la transparence sur ce qu'allaient financer ces amendes, en vain. Le GPDA reformule ainsi sa demande via le communiqué :
Nous avons également relayé nos préoccupations concernant l'impact négatif des amendes sur l'image du sport. Nous renouvelons notre demande pour que le président de la FIA assure la transparence financière et un dialogue ouvert avec nous. Tous les acteurs (la FIA, la F1, les équipes et la GPDA) devraient collaborer pour déterminer comment et où l'argent est dépensé pour le bien de notre sport.
La GPDA souhaite collaborer de manière constructive avec toutes les parties prenantes, y compris le président de la FIA, afin de promouvoir notre grande discipline pour le bien de tous ceux qui y travaillent, le financent et le regardent. Nous jouons notre rôle.