Le Grand Prix de France n'est plus au calendrier de la F1 depuis la saison 2023. Mais en coulisse, le Circuit Paul Ricard travaille toujours à un retour du grand prix national.
Malgré la perte du Grand Prix de France, l'idée du Circuit Paul Ricard a toujours été de convaincre la FOM et la FIA qu'une nouvelle édition a court terme pouvait y avoir lieu à nouveau. Son directeur, Stéphane Clair, nous l'avait confirmé en interview.
Le Circuit Paul Ricard veut accueillir à nouveau la F1
Si le contrat entre la F1 et le Circuit Paul Ricard n'a pas été renouvelé après 2022, le circuit Varois n'abandonne pas pour autant l'idée d'un retour du Grand Prix de France. Du côté de la discipline, Stefano Domenicali avouait début 2023 vouloir s'entretenir avec le président de la République Française, Emmanuel Macron, pour sonder à nouveau la faisabilité du projet, et surtout les ambitions gouvernementales.
Le Circuit Paul Ricard a été écarté au moment de constituer le saison 2023, la dernière victime des tracés européens rayés du calendrier, le nouveau président du circuit, Jean Alesi, admettant qu'il n'y avait alors pas de "volonté nationale" pour l'événement.
"Nous n'avons jamais eu l'honneur d'avoir le président de la République à l'événement", avait-il déclaré. "Les présidents d'autres pays sont honorés d'avoir l'événement sur leur territoire", a ajouté Alesi. Toutefois, s'il avait évoqué que ce serait un "honneur" de s'asseoir avec le président Emmanuel Macron, "je pense qu'il a d'autres priorités."
Mais pour qu'il y ait un retour du Grand Prix de France, il faut conclure un contrat à deux, entre la F1 et un promoteur avec le soutien du gouvernement français. C'est le souhait de Stefano Domenicali qui a déclaré à Miami l'an dernier, qu'il était ouvert à une discussion en face à face sur la situation avec le président Emmanuel Macron.
"Le jour où le président Macron me dit qu'il veut discuter pour parler du retour de la France, je viens. S'il veut discuter, je serai là dès qu'il le souhaite pour en parler", avaient rapporté nos confrère de L'Équipe.
"On nous a reproché le fait que la France n’aime pas la F1" nous avait aussi expliqué Stéphane Clair. "C'est-à-dire, qu’au plus haut niveau de l’État, il manquait une volonté affichée de conserver ce Grand Prix. Effectivement, c’est très net : cette volonté n’était pas là. La représentation de l’État n’a pas été visible, nous n’avons pas senti de mobilisation autre que régionale."
"Nous nous sommes battus localement. Il faut se rappeler que le retour de la F1 est parti d’une volonté locale. Tout est parti du Circuit Paul Ricard et des collectivités locales. Mais au niveau national, nous n’avons pas ressenti l’engouement nécessaire que peut avoir par exemple une Coupe du monde de football ou de rugby. Or l’audience de la F1 mérite autant d’attention que ces grandes compétitions." affirmait le Directeur.
Un Grand Prix de France, sur le Circuit Paul Ricard ?
Il va falloir certainement être patient avant un retour du Grand Prix de France, car un tel projet nécessite un réelle envie politique (nationale ou régionale), l'implication d'un promoteur (le GIP qui organisait le Grand Prix de France depuis 2018 a été dissous) et finalement que la FOM et la FIA donnent le feu vert et trouvent un créneau dans un calendrier toujours plus chargé.
D'autant qu'à l'heure actuelle, la tendance est aux courses urbaines, on a vu récemment que l'Espagne aura un tracé urbain à Madrid. Les derniers ajouts au calendrier n'ont été que des courses urbaines avec Miami, Jeddah et Las Vegas.
Dans la présentation de la saison 2024 du Circuit Paul Ricard, Jean Alesi a confirmé que le retour du Grand Prix de France de Formule 1 était toujours envisagé, le dossier étant en cours d’expertise à la demande du Président de la République Emmanuel Macron : "L’envie est là, la Formule 1 est très populaire parmi les fans français, on y travaille." conclut Jean Alesi.