Les tensions internes chez Red Bull semblaient un lointain souvenir entre le clan Verstappen et Cristian Horner. Pourtant, en Autriche, c'est reparti de plus belle.

Après l'affaire "Horner" du début d'année, le clan Verstappen (Jos Verstappen, Raymond Vermeulen, Helmut Marko) s'est fortement opposé à Christian Horner, souhaitant son départ de la tête de l'équipe Red Bull Racing jusqu'à ce dernier obtienne le soutien de l'actionnaire principal de la marque austro-thaïlandaise. Depuis, Helmut Marko a fait une sortie médiatique pour dire qu'ils avaient mis leur différends de côté avec Christian Horner (rien n'a vraiment été dit des deux autres précédemment cités).

Nouveau clash Verstappen / Horner au sein de Red Bull

En arrivant sur le Red Bull Ring, il était entendu que Jos Verstappen roule dans une Red Bull RB8 dédiée aux démonstrations dans la Legends Parade programmée ce week-end. Mais Jos Verstappen s'est entretenu avec les journalistes autrichiens pour expliquer ce qui s'était tramé en coulisses.

Jos Verstappen a expliqué que Christian Horner aurait tout fait pour empêcher que le Néerlandais ne roule pas dans la RB8 allant même jusqu'à décréter que ce roulage ne serait pas filmé. "Comment peut-on être aussi puéril ?", a déclaré Verstappen à Formule1.nl à propos du boycott.

"Il était prévu de filmer, par exemple avec un drone, mais Horner ne voulait pas que je sois filmé. J'en ai complètement fini avec Horner. On a l'impression d'être dans un jardin d'enfants ici. J'aurais pu rouler à la fin de la démonstration, mais je me suis abstenu. Je trouve cela tellement puéril de la part d'Horner, mais je pense que cela en dit long sur lui." La querelle a également conduit Jos à ne pas exclure la possibilité que son fils Max passe chez Mercedes pour la campagne 2025.

Pris entre deux feux, Helmut Marko tente de calmer les tensions et demande aux deux protagonistes de ne plus faire d'étincelles, Red Bull Racing a d'autres problèmes à gérer. "Nous avons décidé de nous concentrer sur le côté sportif", a-t-il déclaré. "Nous avons déjà assez de problèmes et nous sommes en train de les résoudre. Je pense qu'ici, il s'agit d'une affaire privée entre Christian et Jos. Quoi qu'il en soit, il ne devrait pas y avoir de problèmes concernant un roulage lors d'une démonstration. Max est présent pour le grand prix et c'est la chose la plus importante."

Mercedes vient attiser les flammes

Une semaine avant ce clash des têtes dures de chez Red Bull, chez Mercedes, on avait tenté de raviver les flammes en faisant encore un appel du pied pour Max Verstappen. Soutenu par Toto Wolff, qui est prêt à confier un volant au Néerlandais pour 2025, le PDG de Mercedes-Benz, Ola Kallenius, a déclaré à Barcelone que le montant proposé à l'intéressé convenait bien à ses attentes.

Cependant, Max Verstappen a un peu plus de valeurs pour simplement accepter un gros chèque, et il le rappelle : "Je ne pense pas que ce soit la façon dont fonctionne la Formule 1, où soudainement vous pouvez dire, 'bon, au revoir, les gars'," a déclaré Verstappen. "Ce n'est pas comme ça que ça marche. J'ai un long contrat avec l'équipe. Je suis très heureux là où je suis. Et nous nous concentrons déjà sur l'année prochaine avec des choses que nous pouvons mettre en œuvre sur la voiture. Je suppose que cela devrait en dire assez sur l'endroit où je conduirai l'année prochaine."

Les journalistes insisteront pour avoir un oui de confirmation de la part du Néerlandais pour savoir s'il serait dans la Red Bull en 2025, ce qui l'agaça un peu : "Vous n'avez pas compris cela dans ma réponse tout à l'heure ? D'accord, alors, oui." Au moins, la réponse est claire.

Christian Horner a d'ailleurs répondu en conférence de presse des patrons d'équipes dans l'après-midi à la sollicitation pour Max Verstappen faite par Mercedes : "C'est une question qu'il faut poser à Toto. Max a été assez clair dans ce qu'il a dit dans cette conférence hier. Il a toujours été absolument cohérent avec l'équipe. Pourquoi Toto fait des commentaires... Je pense que c'est purement une tactique de distraction. Bien sûr, s'il veut un Verstappen pour l'année prochaine, alors je suppose que Jos est potentiellement disponible." Et Christian Horner de remettre une pièce dans le jukebox, le patron de l'équipe pourrait avoir plus gros à perdre qu'il ne le pense...

 Raymond Vermeulen / Helmut Marko / Jos Verstappen au GP d'Autriche 2024

© Rudy Carezzevoli/Getty Images - Raymond Vermeulen / Helmut Marko / Jos Verstappen