L'affaire Andretti continue sur le sol américain. Le Congrès américain demande à la F1 et de Liberty Media, détenteur des droits commerciaux de la discipline, de fournir les éléments concernant le rejet de la candidature de l'équipe américaine.
Il y a quelques jours, douze membres du Congrès américain ont écrit à Greg Maffei, PDG de Liberty Media, afin d'avoir des réponses sur le refus de la candidature de l'équipe de Michael Andretti, pourtant approuvé par la FIA lors de l'appel d'offres. Les membres se composent de sept représentants du parti républicain (John James, Jim Banks, Jake Ellzey, Morgan Luttrell, Erin Houchin, Jared Moskowitz et Rudy Yakym III) et de cinq membres du parti démocrate (Donald G. Davis, André Carson, Daniel T. Kildee, Ronny L. Jackson et Haley M. Stevens).
Le Congrès américain s'empare du dossier Andretti
Ce mardi, Jim Jordan, Président du comité judiciaire de la Chambre des représentants des États-Unis, a envoyé une lettre à Liberty Media ainsi qu'à la F1 afin d'obtenir les éléments sur le rejet de la candidature d'Andretti.
Dans cette lettre, Jim Jordan explique que "le 2 octobre 2023, la Fédération Internationale de l'Automobile (FIA), l'instance dirigeante de la F1, a approuvé la candidature d'Andretti Cadillac". Il continue en indiquant que "L'accord commercial régissant la F1 et ses équipes participantes, connu sous le nom d'Accords Concorde, permet l'engagement de deux équipes supplémentaires si chaque nouvel inscrit est approuvé par la FIA et paie la somme de 200 millions de dollars".
Il est rappelé que "l'équipe Andretti Cadillac était la seule équipe approuvée par la FIA après un processus "complet" et "rigoureux". La FIA a analysé les "capacités sportives et techniques" d'Andretti Cadillac, la capacité de l'équipe "à lever et maintenir un financement suffisant" pour participer à un niveau compétitif, ainsi que l'expérience et les ressources humaines de l'équipe. Andretti Global et General Motors ont investi des ressources importantes pour l'approbation de la FIA, convaincus que le processus d'inscription serait clair et équitable. Le 31 janvier 2024, cependant, la Formule 1 a brusquement rejeté l'entrée d'Andretti Cadillac en F1. Les excuses avancées pour refuser l'entrée d'Andretti Cadillac semblent être prétextuelles, arbitraires et sans rapport avec l'aptitude d'Andretti Cadillac à concourir en F1".
Jim Jordan expose alors les faits concernant la F1. "La F1 affirmait qu'une nouvelle équipe ne pouvait ajouter de la valeur à la F1 qu'en "rivalisant pour les podiums et les victoires en course". Cependant, la FIA avait déjà analysé et approuvé les capacités techniques d'Andretti Cadillac à concourir parmi les concurrents actuels. équipes, et la plupart des équipes actuelles de F1 ne répondent pas aux normes de la F1 consistant à concourir régulièrement pour "les podiums et les victoires en course". La F1 a également reproché à Andretti Cadillac d'avoir tenté d'utiliser un motoriste existant, car cela pourrait "nuire au prestige et à la réputation" de la F1. Cependant, dans le même temps, la Formule 1 a déclaré que si Andretti Cadillac utilisait un nouveau moteur fabriqué par General Motors au cours de la première année de l'équipe, un nouveau moteur créerait un défi pour la nouvelle équipe", explique-t-il dans sa lettre.
Jim Jordan à l'ensemble des acteurs de la discipline de fournir les éléments suivants avant le 21 mai prochain à 17h00 :
- Tous les documents et communications faisant référence ou relatifs au processus d'évaluation de l'entrée de nouvelles équipes en F1 ;
- Tous les documents et communications faisant référence ou relatifs à l'entrée d'Andretti Global en F1 ;
- Tous les documents et communications faisant référence ou relatifs à la décision du 31 janvier 2024 d'exclure Andretti Global de la F1 ;
- Tous les documents et communications entre ou parmi Formula One Group ou Liberty Media et les dix équipes actuelles de la F1 faisant référence ou relatifs à l'entrée d'une ou plusieurs nouvelles équipes en F1 ;
- Tous les documents et communications faisant référence ou relatifs au droit d'entrée ou au droit de dilution dans les Accords Concorde en cours et aux éventuelles modifications du droit d'entrée ou du droit de dilution dans les futurs Accords Concorde.