Le Grand Prix de Miami devient une utopie. L'organisation de la seconde course des Etats-Unis se retrouve face à un nouvel imprévu.
La première course en Floride était prévue le mois prochain (initialement, à la présentation du projet), le Grand Prix de Miami se retrouve une nouvelle fois en difficulté. Après avoir reçu un refus des résidents de Biscayne, la possible seconde course américaine se retrouve avec un refus de ces derniers pour le nouveau lieu choisi, à savoir le Hard Rock Stadium.
Un projet qui tombe de plus en plus à l'eau
Initialement annoncé le 10 mai 2018, après un vote favorable lors du conseil municipal, le Grand Prix de Miami se retrouve confronté à chaque fois aux refus des résidents de la ville. Le premier projet, annoncé dans le contrat dont la signature tarde, prévoyait un circuit autour de l'American Airlines Arena et de la Parcel B. Mais l'utilisation de cette parcelle nécessitait l'autorisation du comté de Miami-Dade.
Finalement, Stephen Ross, le milliardaire propriétaire des Dolphins de Miami, et Liberty Media (propriétaire de la F1) ont convenu, d'un commun accord, que le lieu initialement choisi pour le Grand Prix de Miami ne conviendrait pas, la perturbation pour les entreprises comme pour les résidents était trop importante.
Le projet prévu au Hard Rock Stadium a été soumis à une consultation des locaux. "Je pense que les points négatifs l'emportent sur les points positifs'', explique Barbara Jordan, commissaire du comté de Miami-Dade, propriétaire de la Parcel B proche de l'American Airlines Arena.
Selon Yinka Majekodunmi, membre de la commission du comté, la course entraînerait de nombreuses nuisances sonores, de la pollution atmosphérique et lumineuse, ainsi que des embouteillages les semaines qui précèdent et suivent l'événement. Cette pollution comprend également des émanations potentiellement nocives provenant des pneus.
Le Grand Prix de Miami devrait accueillir 200 000 personnes, selon les estimations, et aurait "un impact économique annuel équivalent et supérieur à celui du Super Bowl chaque année'', selon Marcus Bach-Armas, directeur principal des affaires juridiques au sein des Dolphins. Les frais d'hébergement, d'un montant de 25 millions de dollars, ne seront pas supportés par le contribuable mais par le propriétaire des Dolphins lui-même. Le montant estimé est de 423 millions de dollars par année.