Cette saison encore la Ferrari est redoutée, peut-être encore plus qu'en 2018. Ses concurrents ont déterminé un réel gain de puissance et suspectent déjà un cas de tricherie, Red Bull lance les hostilités.
Après seulement deux Grands Prix écoulés, on se demandait à quel moment la première controverse allait éclater. C'est à l'amorce du 1000e Grand Prix de l'histoire de la F1, en Chine, que Red Bull pense que le moteur de Ferrari n'est pas légal.
Le moteur Ferrari est suspecté
Si l'on se souvient de la saison 2018, Mercedes avait demandé à la FIA une pareille inspection au printemps concernant le moteur Ferrari. Et ce dernier avait passé les tests sans encombre, mais la concurrence avait toujours dans le viseur les capacités décuplées du bloc italien.
Une source proche de AMuS (Auto Motor und Sport) avait même enquêté sur les carburants Shell. Ces derniers (Shell) auraient trouvé des molécules additives révolutionnaires capables d'extrapoler beaucoup plus de puissance dans la combustion des V6 Turbo Ferrari.
Bien que Ferrari n'ait pas réussi à décrocher la victoire en Australie et à Bahreïn, dans le paddock on comprend la véritable hiérarchie, on se méfie de la Scuderia et ce depuis les essais hivernaux. Les écuries ont pu comparer les positions des balises GPS et peuvent juger du réel potentiel de leurs rivaux.
Pour Christian Horner qui s'est entretenu avec AMuS, c'est clair, la Ferrari est très puissante et ils savent exactement dans quel domaine ils sont supplantés par leurs adversaires.
"Depuis l'an dernier, ils nous dominent dans les phases d'accélération. Maintenant ils disposent de la plus grande vitesse de pointe du début de l'accélération jusqu'au point de freinage. Chez nous, la courbe de progression de vitesse se tasse car le MGU-K ne fournit plus assez de puissance en fin d'accélération. Chez eux, c'est différent, on a l'impression que le MGU-K ne s'éteint jamais."
Ce qui fait penser à Christian Horner que les clients Ferrari ne disposent pas de la même vélocité. Les Haas et les Alfa Romeo perdent 0"6 en ligne droite, ils n'ont pas la même puissance à leur disposition. Pourtant, la FIA avait imposé que les moteurs clients aient exactement la même puissance, alors est-ce le cas pour Haas et Alfa Romeo ? Est-ce que le moteur Ferrari est-il plus puissant à bord de la SF90 ? Cela relancerait aussi la théorie des carburants Shell modifiés dans le V6 Turbo Ferrari...
"Dans le garage d'à coté, le carburant de Ferrari sent le jus de pamplemousse... Nous pensions pourtant que la FIA avait comblé cet écart de puissance entre les moteurs d'usine et ceux des écuries clientes" conclut Christian Horner.
Ferrari, Poker Face
Chez Mercedes, on se demande comment en deux semaines entre l'Australie et Bahreïn, Ferrari a pu retrouver un gain de performance alors que les moteurs sont scellés depuis Melbourne. Shell n'a pas pu apporter une nouvelle spécification entre les deux courses (et n'a pas pu la tester non plus...).
La conclusion de cet écart constaté en performances serait que Ferrari aurait un peu minimisé ses performances à Barcelone, et n'a pas pu les exploiter à Melbourne. Ensuite à Bahreïn, la Ferrari a pu exploiter tout son potentiel mais avec un problème de fiabilité.
Concernant le petit couac en fin de course, la Ferrari pourrait être trop conservatrice dans le refroidissement de son bloc moteur. Le design très étriqué de son capot moteur en serait l'une des raisons, à Melbourne des problèmes d'ERS et de refroidissement ont été rapportés à la radio. A Bahreïn, cela a mené Charles Leclerc de perdre tout espoir pour la victoire et de terminer le Grand Prix sur 5 cylindres.