Red Bull Racing s'apprête à débuter un nouveau chapitre de son histoire avec son tout premier moteur conçu en interne, avec le soutien de Ford Racing pour la saison 2026. Un V6 qui pourrait finalement réserver quelques surprises ?

Dans le paddock de la F1, les rumeurs vont vite, peut-être plus vite qu'une monoplace ! Depuis quelques mois, on entend une musique répétant que le bloc Mercedes serait redoutable, et à contrario, Audi et Red Bull-Ford seraient à la traine. Mais, les déclarations des ingénieurs Red Bull sont plutôt rassurantes, bluff ou réelle confiance dans cette nouvelle alliance avec l'ovale bleu ?

Un moteur Red Bull-Ford avec de belles promesses ?

Depuis le faux-départ de Honda de la discipline, Red Bull Racing avait mis en place un département dédié à l'assemblage des moteurs : Red Bull Powertrains. Alors que l'équipe de Milton Keynes devait utiliser la propriété intellectuelle du V6 nippon, Honda a fait volte-face en apportant finalement son soutien technique, puis en acceptant de continuer à assembler leur V6. Mais dès 2026, Honda sera désormais partenaire d'Aston Martin, c'est Ford Racing qui viendra épauler l'écurie de Max Verstappen.

Interrogé par RacingNews365, Pierre Waché s’est montré confiant quant au développement du nouveau bloc moteur : « C’est difficile à évaluer à ce stade, mais les résultats sont très prometteurs », a-t-il expliqué, tout en reconnaissant que la véritable incertitude réside désormais dans la partie châssis.

Les nouvelles règles aérodynamiques, entièrement repensées pour 2026, laissent en effet une grande liberté d’interprétation. « C’est toujours compliqué, car on ne sait pas quelles idées auront les autres équipes, ni quelles directions seront les plus efficaces », poursuit Waché. « On apprend beaucoup seulement une fois que les autres voitures apparaissent. J’espère que nous trouverons rapidement la bonne voie. »

Après quatre saisons dominées par Max Verstappen, Red Bull a connu un léger recul cette année face à la concurrence, avant de retrouver un bon rythme de développement au fil des Grands Prix. Les victoires en Italie et en Azerbaïdjan, suivies d’un podium à Singapour, ont replacé le triple champion du monde dans la lutte au championnat, à 66 points du leader.

Ce que nous apprenons aujourd’hui, même sous une réglementation différente, restera précieux pour 2026. Les besoins des pilotes, que ce soit Max ou Yuki, resteront similaires, même si les solutions techniques changent.

Il ne faut pas tout relier. Ce que nous développons pour 2026 est planifié depuis longtemps, indépendamment de la voiture actuelle. Certains éléments peuvent influencer nos choix, mais les deux projets restent distincts.

En d’autres termes, Red Bull avance sur deux fronts : maintenir la performance en piste tout en préparant minutieusement sa future arme pour 2026. Si la saison en cours a rappelé que la domination n’est jamais acquise, les premiers signaux envoyés par les ateliers de Milton Keynes laissent penser que le projet 2026 pourrait bien être l’un des plus ambitieux et prometteurs de l’histoire de l’écurie autrichienne.