Carlos Ghosn a été arrêté au Japon et démis de ses fonctions chez Nissan. Au sein de Renault, c'est Thierry Bolloré qui a repris les rênes du constructeur français. Mais cela n'aura pas d'incidence sur le programme F1 de Renault.

C'est l'affaire des derniers jours. Carlos Ghosn a été arrêté au Japon pour malversations financières. On le soupçonne de fraude fiscale et d’abus de biens sociaux. Le directeur général de Nissan Hiroto Saikawa a demandé au conseil d'administration de démettre de ses fonctions le président non exécutif de la marque japonaise. Le conseil d'administration de Mitsubishi devait prendre la même décision. Du côté de Renault, Thierry Bolloré, Directeur Général adjoint du Groupe Renault, a repris les rênes en liaison avec le conseil d'administration.

Cette arrestation pourrait mettre à mal les programmes de Renault en sport mécanique, notamment en F1. Cyril Abiteboul, directeur de l'équipe Renault, s'est exprimé sur le sujet dans le paddock d'Abu Dhabi.

"Carlos Ghosn a joué un rôle déterminant dans la décision de revenir fin 2015 mais il ne s'agit évidemment pas d'une décision prise par un seul homme. Cela a été longuement débattu en comité exécutif, au niveau du conseil d’administration, et c’était la décision de la société. Nous courons en F1 depuis plus de 40 ans. Nous sommes à mi-chemin sur la voie d'un plan à long terme. Six ans pour construire l'équipe, six ans pour, espérons-le, défier ces gars. C'est là que l'accent est mis à la minute'', déclare-t-il.

"Je n'ai absolument aucune indication que Thierry Bolloré, par exemple, n'aime pas beaucoup la F1. Encore une fois, il est administrateur de notre société et a une très bonne connaissance de ce que nous faisons. Il faut donc de l'optimisme, pas de scepticisme, mais nous concentrer uniquement sur les faits et sur ce que nous devons accomplir'', ajoute-t-il à RaceFans.

Un budget conséquent en 2017

En 2017, le département moteur et technique de Renault ont eu un gros budget. L'équipe a pu compter sur un budget de 153,62 millions d'euros et le département moteur situé à Viry-Châtillon d'un budget de 237,8 millions d'euros. Dans ce dernier budget, difficile de connaître la part exacte de la F1.

L'idée de Renault est d'augmenter le budget pour pouvoir remonter dans la hiérarchie. "D'importants investissements se feront en 2018 pour mener à bien l'amélioration en cours du site d'Enstone, ainsi que divers autres projets clés destinés à stimuler le développement et à renforcer les plans à long terme de Renault pour remporter le titre de constructeur'', expliquait Cyril Abiteboul il y a quelques semaines.