C'est une rumeur qui va se propager rapidement dans le paddock d'Interlagos au Brésil, mais l'écurie Mercedes-AMG en F1 serait à vendre. Et d'après les sources, deux candidats se seraient déjà manifestés.
C'est le site F1-Insider qui apporte cette information avec des sources sûres, selon leurs dires, qui confirment que l'écurie Mercedes est à la vente. Deux candidats seraient intéressés par le rachat, Roger Penske et Dmitry Mazepin.
Mercedes-AMG F1 à la vente, crédible ?
Toutes les rumeurs ne sont pas bonnes à prendre pour argent comptant, mais analysons cette dernière. Est-ce crédible de penser que Mercedes-AMG Petronas Motorsport puisse être à la vente ? La réponse est : oui ! On vous explique !
Il ne vous aura pas échappé que Mercedes domine la F1 depuis l'ère du V6 Turbo Hybride ayant décroché tous les titres mondiaux pilotes et constructeurs depuis 2014, soit 12 titres ! Au soir du Grand Prix des États-Unis 2019, l'ère du V6 Turbo Hybride compte 121 Grands Prix... dont 87 remportés par Mercedes.
Ce n'est pas une surprise si Mercedes-AMG est un top team, le constructeur allemand qui a posé ses valises au Royaume-Uni à Brackley s'est donné les moyens en investissant plus de 1,4 milliard de dollars pour être au sommet de la F1.
Mais, on le sait, en F1 tout est cyclique et cette domination est vouée à s'éteindre ce qui renverra l'écurie allemande à un rang d'outsider ne pouvant peut-être se défendre que pour des podiums, peu ou prou la situation de Red Bull Racing aujourd'hui dont Mercedes leur succède au rang d'épouvantail de la F1.
En 2021, tout change !!! Les règles techniques et sportives, ainsi que la gouvernance de la F1 devront être modifiées avec une contrainte de taille pour les top teams : un budget plafonné ! Cette limite de dépenses devrait plus pénaliser les grosses équipes plutôt que les petites. Si Mercedes ne parvient plus à gagner en F1, pourquoi y rester ?
Mercedes, à l'heure des choix !
Le constructeur Mercedes opère une transition de choix dans l'électrification de ses modèles (comme beaucoup de ses concurrents), et la marque à l'étoile prévoit de vendre 1 véhicule électrifié sur 4 à l'horizon 2025 (c'est quasiment demain...). Ce n'est pas par hasard que Mercedes a décidé de se lancer officiellement en Formule E, aux côtés des constructeurs et concurrents sur les mêmes segments tels que BMW, Audi, Porsche, Jaguar...
En dehors de ses prochains engagements en sport automobile, à la tête de Daimler AG et Mercedes-Benz, le suédois Ola Källenius a pris la succession de Dieter Zetsche au mois de mai dernier et doit redresser le bilan et annoncer de meilleurs chiffres auprès de ses investisseurs... et les comptes ne sont pas bons (...).
La principale raison est la mise en conformité de leurs installations et de leur production en raison des nouvelles normes drastiques de CO2 en Europe (toujours la même chose...). Cela aurait un impact sur les bénéfices du groupe et donc... sur les finances pour les programmes sportifs qui sont les premiers touchés lorsqu'il faut faire des concessions budgétaires. Les experts pensent que la perte du bénéfice pourrait être de l'ordre de 1,2 ou 1,5 milliard d'euros (le budget d'exploitation de l'écurie F1 est fixé à environ 400 millions d'euros par an...).
Mercedes et la F1 en 2021...
Du côté des instances, on n'indique rien d'alarmant et on insiste pour dire que Mercedes sera toujours présent en F1... Sans mentionner toutefois sous quelle forme et on peut penser qu'elle se réduirait à sa forme la plus simple : fourniture de moteurs.
On sait déjà que McLaren a signé un contrat de fourniture moteur à partir de 2021 dans l'optique de redevenir sur le devant de la scène, cela est impossible si Mercedes est toujours présente en tant qu'écurie. Mais si McLaren a eu connaissance d'une fuite en avant de la part de Mercedes, ils ont eu raison de signer avec les allemands pour redevenir les Flèches d'Argent...
Quant aux repreneurs, si l'on en croit F1-Insider et ses sources, Roger Penske et Dmitry Mazepin seraient sur les rangs pour le rachat... Le premier vient de casser sa tirelire pour acquérir le circuit d'Indianapolis et le championnat NTT IndyCar Series. Un très joli coup marketing pour Penske Corporation qui voit également sa structure Team Penske évoluer dans le championnat IndyCar mais Roger "Captain" Penske assure qu'aucun conflit d'intérêts ne viendra perturber cet idylle.
D'autant que Roger Penske voit grand et veut que le circuit d'Indianapolis accueille à nouveau la F1 pour un second Grand Prix aux USA en dépit des soucis du Grand Prix de Miami. S'il vient à acquérir les restes de l'écurie Mercedes-AMG F1, le conflit d'intérêts deviendra difficile à dissimuler, mais qu'importe... sauvons d'abord le sport automobile, on s'arrangera avec le morale ensuite (ou pas...).
Quant au second cité, Dmitry Mazepin, que l'on annonce sur la short-list de ce "probable" rachat, il est un oligarque russe dont le fils, Nikita, essaie de percer en monoplaces. L'homme d'affaires russe et milliardaire avait déjà tenté de racheter Force India l'an dernier, et de récentes rumeurs l'annonçaient sur une reprise du Renault F1 Team, au cas ou... Dmitry Mazepin n'est ni plus, ni moins, qu'un Lawrence Stroll bis !
L'absence de Toto Wolff au Brésil, qui manque son premier Grand Prix depuis 2013, intrigue désormais ! Une raison assez floue pour rester en Grande-Bretagne fut évoquée, mais après tout... n'importe quel motif aurait pu le retenir ! Alors cette rumeur de la vente prochaine de l'écurie Mercedes ferait-elle écho à l'absence du Team Manager ?
Préparerait-il le terrain pour la suite ? On a aussi entendu dans le paddock que Lewis Hamilton entamerait des discussions pour prolonger son contrat au-delà de 2020 avec Mercedes... Quid de cette information ? D'autres pensent que le sextuple Champion du Monde pourrait se laisser tenter pour une aventure chez Ferrari.
Voyons ce que nous réservent les prochaines semaines, mais Ferrari reste profondément ancrée en F1, Mercedes en tant qu'écurie n'a plus rien à prouver mais pourrait garder un pôle clientèle en fournissant ses moteurs à quelques écuries.
Honda réfléchira à son avenir après Abu Dhabi, le constructeur nippon est aussi fortement engagé dans l'électrification de la mobilité mais n'a pas d'autre programme sportif officiel d'envergure du rang de la F1 (pas de WEC, pas de WRC, ni WRX...). Quant à Renault, ils seraient bien inspirés de conserver leur programme F1, notamment pour bénéficier de la vitrine marketing que cela représente et asseoir un peu plus leur gouvernance au sein de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi que Nissan aimerait bien leur contester...