Ce samedi, la FIA a lancé une série d'actions suite à la découverte de problèmes potentiellement graves sur les pneumatiques utilisés lors des essais libres. La plupart des pilotes ont eu vent de ce problème par le biais des médias.
La journée du samedi a été mouvementée sur le circuit de Losail, au Qatar. Une réunion a eu lieu peu de temps avant le début des qualifications de la course sprint. La FIA a réagi suite à la découverte de problèmes sur les pneus Pirelli. Les limites de la piste sur les virages 12 et 13 ont été revues et une séance d'essais a été organisée avant les qualifications.
"À la suite de l’analyse standard des pneus utilisés lors des Essais Libres 1 hier, au cours de laquelle les pneus utilisés pendant environ 20 tours sont examinés par Pirelli pour vérifier divers paramètres de sécurité, une séparation dans le flanc entre le composé de garniture et les cordons de la carcasse a été découverte sur un grand nombre de pneus qui ont été contrôlés", explique le communiqué de la FIA.
Les pilotes en colère contre la FIA
Ce samedi, les pilotes ont appris la situation. Certains ont même eu vent de celle-ci par le biais des médias, comme Valtteri Bottas ou encore Carlos Sainz Jr.
"Nous sommes arrivés ce samedi dans la matinée et nous voyons la nouvelle dans la presse alors que personne ne nous a informés qu'il va y avoir des changements dans les limites de la piste. Personne ne nous a dit que le pneu se délamine ou quoi que ce soit du genre et nous avons dû apprendre des choses de la presse, ce qui n'est clairement pas ainsi que les choses devraient être faites. En tant que GPDA, nous n'étions pas satisfaits de la situation et nous espérons que la collaboration commencera à s'améliorer car lire des articles dans la presse lorsque notre sécurité est en jeu et que notre contribution doit être prise en compte n'est pas suffisante", indique le pilote Ferrari.
George Russell, directeur du GPDA, pointe du doigt la communication entre les représentants de la FIA auprès de la F1 et les pilotes, bien que la FIA ait reconnu une faute dans la communication.
"Je l’ai découvert grâce à un SMS sur WhatsApp d’un autre pilote, ce qui n’est évidemment pas idéal. Je pense que Nikolas Tombazis et Steve Nielsen en sont conscients et reconnaissent que la ligne de communication entre la FIA et les pilotes n’est pas assez forte. Il faut une meilleure coopération, car beaucoup de ces choses nous impactent directement. Nous pouvons également donner notre point de vue direct depuis le cockpit, ce qui peut aider à faciliter certaines de ces décisions", explique le pilote Mercedes.
De son côté, Lewis Hamilton se veut plus pragmatique. Le pilote Mercedes pense qu'il faudrait améliorer les essais effectués par Pirelli sur des circuits plus exigeants pour améliorer le produit proposé aux pilotes.
"Nous avons certainement besoin d'améliorer nos compétences organisationnelles et nos procédures. En fin de compte, nous avons besoin d’un meilleur produit, le pneu. Je n'ai pas l'impression que ce soit uniquement le problème ou la faute du manufacturier. Nous avons des essais tellement limités que nous ne testons pas sur un circuit qui comporte des virages difficiles et à grande vitesse comme celui-ci. J'ai même suggéré lors de la réunion que nous devrions faire les trois jours que nous avons au début de l'année, nous devrions les faire ici parce que c'est le plus difficile pour les pneus de toute l'année", indique-t-il.