Lors du Grand Prix d'Abu Dhabi, Liberty Media a prĂ©sentĂ© son nouveau logo. Seulement, ce dernier ressemble Ă celui d'une marque de la sociĂ©tĂ© 3M.Â
Ainsi, la société 3M a décidé de faire opposition auprès de l’Office de l’Union européenne pour la propriété intellectuelle (EUIPO). En effet, le nouveau logo de la F1 semble être identique à celui d’un produit de la marque 3M. Ainsi, la société de scotch et de Post-It a un produit avec le « F » pour sa marque Futuro.
Le dépôt du "F'' a été fait le 17 février 2017, soit plusieurs mois avant le nouveau logo de la F1. Ce dernier, créé par Wieden + Kennedy, a été déposé le 17 novembre 2017. Tandis que celui de 3M est validé depuis le 13 juin 2017, celui de la F1 ne l'est pas encore.
Une opposition radicale
La demande de la F1 couvre 26 des 45 catégories dans lesquelles les logos peuvent être enregistrés. Les 26 incluent l'habillement mais excluent celui relatif aux vêtements thérapeutiques dans lequel la marque 3M est enregistrée.
L'opposition de la société 3M ne se limite pas à l'utilisation par la F1 de son logo sur les vêtements mais à « tous les biens et services » parce qu'il existe un risque de confusion dans l'esprit du public.
Les risques ?
Une décision de l'EUIPO prend généralement entre deux et quatre mois. Si elle confirme l'opposition, Liberty Media pourrait faire appel. Si elle perdait, 3M pourrait alors porter atteinte à la marque ou suspendre la procédure si la F1 continuait à utiliser son logo.
Une des possibilités, pour éviter tout ennui, serait de payer 3M pour pouvoir utiliser son logo. L'autre solution, si un accord à l'amiable n'est pas trouvé, serait de changer de logo. Mais cela mettrait à mal toute la stratégie de Liberty Media.
Pour Michael Gardner, associé du cabinet d'avocats Wedlake Bell, cette demande est plutôt surprenante. "Il me semble assez étrange que 3M décide de lancer une opposition à tous les produits et services couverts par la demande de la F1 lorsque 3M ne se fonde que sur sa marque enregistrée par l'UE dans la classe 10 et sur la seule base du risque de confusion'', indique-t-il à Forbes.
La décision sera prochainement connue.