A l'occasion des World Series by Renault au Mans, Sébastien Buemi, ancien pilote Toro Rosso de 2009 à 2011, actuel pilote Toyota en WEC et E.Dams en Formule E mais aussi troisième pilote Red Bull, a accepté de nous accorder une interview. Il revient sur son titre en WEC, son engagement en Formule E et sur un possible retour en F1.
Sébastien Buemi est ce qu'on peut appeler un « touche-à-tout ». F1, WEC, Formule E, il accumule les possibilités de courir en compétition en gardant son rôle au sein de l'équipe de F1 Red Bull. « [En 2012], j'étais troisième pilote Red Bull mais ça ne suffisait pas », nous dit-il. « En 2012, j'ai pu faire les 24 Heures du Mans avec Toyota et je me suis retrouvé à faire tout le championnat. Après, il y a eu l'opportunité avec E.Dams Renault. En Formule E, au début, ce n'était pas vraiment sûr et quand on a vu qu'il n'y avait pas de clash avec le WEC [au niveau du calendrier], je me suis lancé là-dedans", le tout avec le soutien de Red Bull pour qu'il "puisse faire encore des courses ».
Titré en 2014 en WEC, premier titre depuis 2003, une saison avant ses débuts en monoplace, une « chose exceptionnel que de gagner le titre avec Toyota au vu du budget qu'on avait par rapport à Audi et Porsche » comme il nous le déclare, il rate le titre d'un point en Formule E face à Nelsinho Piquet lors de la dernière course à Londres.
Revenant sur son engagement en Formule E, il nous explique comment cela s'est fait : « Je connaissais Jean-Paul Driot (co-créateur de Dams) et Alain Prost. A la remise des prix de la FIA 2013, je félicite Jean-Paul Driot parce qu'il venait d'annoncer qu'il allait faire un team de Formule E et une semaine ou deux après, il me propose de rouler pour lui. Je commence à réfléchir et a-on est parti là-dedans ».
Et la F1 ?
Concernant la F1, bien qu'il soit troisième pilote Red Bull, le Suisse est très clair : « s'il y avait une opportunité, j'essayerais de la saisir. Maintenant, il faudrait que ce soit une bonne opportunité en fonction de ce que je fais actuellement [...] ce ne serait pas pour aller dans un team où je finirai vingtième à toutes les courses. Aller dans un team qui n'a pas beaucoup d'avenir, ça ne m'intéresserait pas ! Maintenant, s'il y a une possibilité de se battre milieu de grille ou aux avants-postes, bien sûr que n'importe quel pilote se jetterait sur l'opportunité ».