Récemment, le Président de la République, Emmanuel Macron, a formulé le souhait d'un retour du Grand Prix de France F1, en répondant à la sollicitation de Christian Estrosi pour mener une mission afin d'examiner les conditions favorables pour un retour de l'événement.

La sollicitation de Christian Estrosi n'est pas restée lettre morte, puisque Emmanuel Macron a répondu favorablement à la requête du Maire de Nice tout en formulant son souhait de revoir le Grand Prix de France F1.

Alternance entre Magny-Cours, Nice et le Circuit Paul Ricard ?

Dans les colonnes de l'Équipe, on apprend aujourd'hui que le Maire de Nevers sera reçu par la ministre des sports, Amélie Oudéa-Castéra, le 31 août prochain. C'est à la demande d'Emmanuel Macron qui a sollicité sa ministre des sports de sonder les potentiels projets pour accueillir à nouveau le Grand Prix de France F1.

"Notre pays doit être en mesure, à l’instar des autres grands évènements internationaux sportifs qu’il organise chaque année, de renouer avec la Formule 1, pour le plaisir de tous", estime Emmanuel Macron dans sa réponse. "C’est un enjeu d’attractivité pour notre pays, de rayonnement de notre industrie automobile et d’innovation pour accompagner la décarbonation de ce secteur."

En France actuellement, seuls deux circuits peuvent recevoir la F1 avec leur Grade 1 FIA : le Circuit Nevers Magny-Cours et le Circuit Paul Ricard. Et dans la Nièvre, on espère bien revoir la discipline reine, dont la dernière édition date de 2008.

Et ces deux circuits sont évidemment candidats pour le retour du Grand Prix de France F1, tout comme l'éventuel projet d'un Grand Prix de Nice. Évoqué à l'emporte-pièce par Stefano Domenicali, Christian Estrosi avait dû démentir dans la foulée, mais finalement l'idée pourrait quand même être étudiée puisque désormais l'exécutif souhaite le retour de la F1 en France. Mais est-ce que tous cas candidatures ne vont pas à nuire au projet final ? Le Maire de Nevers, Denis Thuriot, ne le croit pas et en explique les raisons.

"Je ne pense pas que cela nuise" se défend Denis Thuriot. "J'ai discuté avec Renaud Muselier (le président de la région PACA, impliqué dans l'organisation du GP de France au Castellet), qui serait d'accord pour que nos deux projets travaillent en alternance, ce qui limiterait pour chacune des régions le coût de l'organisation."

Denis Thuriot qui appartient à la majorité présidentielle, espère en toucher un mot au président avant qu'il ne rencontre la ministre des sports fin août. Du côté de Stefano Domenicali, ce dernier sera ravi de voir que le gouvernement prend au sérieux la candidature de la France pour un Grand Prix, car il déplorait auparavant n'avoir jamais eu des discussions avec l'exécutif.

Quant au directeur du Circuit Paul Ricard, Stéphane Clair, il nous avait confié qu'on reprochait souvent à la France "que le pays n'aimait pas la F1". Sous-entendu qu'aux plus hautes sphères de l'État, la candidature de la France pour la F1 n'était jamais considérée, voire évoquée. Et avant que le GIP (promoteur du Grand Prix de France) ne disparaisse, l'idée d'une alternance était déjà évoquée, ce qu'a aussi confirmé le nouveau président du Circuit Paul Ricard, Jean Alesi, qui espère plus que tout que la France dispose à nouveau de son Grand Prix de F1.

Force est de constater qu'avec l'essor des audiences de la F1 et des nombreux pays candidats pour accueillir un Grand Prix, la France a sa carte à jouer, à condition que le projet soit solide (comprendre par là que les finances soient à la hauteur de l'événement) et qu'un peu de bon sens draine ce projet. Car à Magny-Cours comme au Castellet, il y a des bouchons inévitables et il faudra aussi des infrastructures hôtelières pour loger l'ensemble des acteurs de la F1, comme des spectateurs, ce qui semble faire défaut dans la Nièvre.