C'est désormais officiel, le Grand Prix de Malaisie va quitter le calendrier de la F1. La décision a été prise conjointement entre les représentants de la F1 et les représentants du circuit.
Le ministre du tourisme Nazri Abdul Aziz l'a confirmé : le Grand Prix de Malaisie verra sa dernière édition en 2018. Selon ce dernier, le pays dépense 63,8 millions d'euros par an pour accueillir le Grand Prix. Khairy Jamaluddin avait expliqué ce choix dans une série de tweets il y a quelques semaines.
Mais finalement, le Grand Prix s'arrêtera officiellement après le drapeau à damiers du Grand Prix 2017.
Concernant le Grand Prix de MotoGP, il a été prolongé jusqu'en 2021. Il est vrai qu’accueillir la MotoGP coûte moins cher. Selon les chiffres publiés par Total Sportek, la Malaisie paye 8 millions d’euros par an pour recevoir la MotoGP, la Moto2 et la Moto3. En revanche, si on en croit les chiffres publiés par F1Fanatic en 2009, la Malaisie payait environ 32 millions d’euros pour accueillir la F1. Aujourd'hui, le chiffre est double.
Il faut avouer que la MotoGP amène plus de fans sur le circuit. Selon les derniers chiffres annoncés, cette première a rassemblé 90 000 personnes sur le circuit contre 45 000 pour la F1. Le ministre justifie une baisse de 10% environ des ventes chaque année. Ahmad Razlane, directeur du circuit de Sepang, a déclare au site Oxford Business que la course de F1 de 2013 a contribué à l’économie à hauteur de 60 millions d’euros environ.
Un investissement sur les 5 à 7 prochaines années
Aussi, le circuit de Sepang a prévu un investissement colossal de 250 millions d’euros dans divers projets, auquel s’ajoute le rénovation de la piste qui a coûté, selon Paul Tan, 3,4 millions d’euros. L’investissement prévu par le circuit sera financé à hauteur de 80% par des prêts bancaires. L’objectif de cet investissement est de rendre le circuit moins indépendant des évènements sportifs comme la F1 ou la MotoGP. Actuellement, les pinacles des sports contribuent à 55% du chiffre d’affaires du circuit et l’idée serait de le ramener à 40% dans un avenir proche.
Si le circuit a dégagé l’an passé un bénéfice non réparti de 11,9 millions d’euros et qu’il disposait, fin 2015, d’une réserve d’argent de 12,8 millions d’euros, le circuit vise à augmenter son chiffre d’affaires de 5%, voulant dépasser les 20 millions d’euros.