Bernd Mayländer est le pilote officiel du Safety Car de la FIA, qui alterne aux volants des Mercedes AMF GT-R et Aston Martin Vantage. L'homme de 53 ans se sent évidemment privilégier de piloter de tels bolides.
Depuis 2000 c'est Bernd Mayländer, un ancien pilote, qui est officiellement désigné derrière le volant du Safety Car. Mais c'est en 1996 que le contrat entre la FIA et Mercedes pour l'exclusivité des Safety Car fut signé. Le contrat court toujours. La première fut une Mercedes C36 AMG aperçue au Grand Prix de Belgique 1996. Depuis 2021, Aston Martin a rejoint la flotte mettant à disposition une Vantage comme Safety Car et un SUV DBX comme Medical Car.
Bernd Mayländer se sait très chanceux
Habillées de « Aston Martin Racing Green », quatre voitures se trouvent dans le garage : deux Vantage, avec les noms de Bernd et de son partenaire, Richard Darker. En 2024, la dernière version de la Vantage a vu sa puissance et son couple augmenter respectivement de 30 % et 15 %, offrant à Mayländer 665 ch et 800 Nm. Elle peut passer de 0 à 100 km/h en seulement 3,4 s. De petites marges de performance qui font toute la différence en matière de sécurité en F1.
« C’est fantastique, c’est un bon partenariat », déclare Mayländer à propos de la collaboration avec Aston Martin. « Les voitures sont magnifiques et il y a beaucoup d’histoire derrière cette marque. Aston Martin a fait du bon travail. Nous avons collaboré, surtout la première année, quand ils ont appris à construire une Safety Car, avec les systèmes supplémentaires que nous avions besoin d’installer.
La Vantage précédente était une voiture sportive, mais la nouvelle l’est encore plus. Elle a un nouveau design, une suspension différente, des freins améliorés et un moteur plus puissant. C’est une voiture fantastique – j’adore ma version rouge, ainsi que ma version verte ! »
Mayländer connaît bien les exigences de la Safety Car, étant au volant de la voiture de sécurité de la FIA depuis 2000, après que l’ancien directeur de course de la FIA, Charlie Whiting, lui ait offert ce rôle.
« J’ai reçu l’offre de Charlie Whiting », se souvient-il en souriant. « 'Bernd, veux-tu conduire la Safety Car ?' J’ai dit, 'D’accord, je pense savoir conduire', mais j’ai dû apprendre à approcher les choses différemment d’une course normale. Ici, on ne gagne jamais la course et on ne franchit jamais le drapeau à damier ! Parfois, il est même interdit de rouler vite, et c’est ce qu’il faut apprendre. Parfois, il faut conduire à la limite, mais ce n’est pas le plus important. L’essentiel, c’est de communiquer les bonnes informations à la direction de course. »
Lorsqu’il a commencé à conduire la Safety Car, il n’avait qu’une radio et des feux clignotants. Aujourd’hui, le système à bord permet à Mayländer et Darker de suivre en temps réel ce qui se passe sur la piste.
« Maintenant, on a deux systèmes de radio, deux écrans pour suivre la course en direct, le GPS pour voir les voitures sur la piste et les zones d’incident en jaune. On peut voir la force des impacts, utile pour les médecins dans la voiture médicale. Nous avons beaucoup d’équipements supplémentaires pour la F1, la F2 et la F3. La performance reste similaire à une voiture de route », ajoute Mayländer. « Visuellement, la principale différence est l’aileron arrière et le système de feux. À l’intérieur, il y a plus de boutons pour les signaux lumineux essentiels aux pilotes derrière. »
Néanmoins, au-delà de toutes les responsables qu'incombent au pilote du Safety Car, Bernd Mayländer prend-t-il un peu de plaisir au volant de cette Aston Martin Vantage ?
« Absolument ! » avant d’ajouter : « Mais bien sûr, il est très important de ne pas dépasser les limites, car votre limite doit toujours être en dessous de 100 %, car vous ne gagnez rien, faites juste votre travail du mieux possible tout en prenant du plaisir.
Je dis toujours que, quand je suis au volant des Aston Martin Vantage, je me sens un peu comme James Bond. Et plus ça relance des rumeurs… » plaisante-t-il. « Non, c'est fantastique et ça rend la tâche très amusante. »