Si les essais de pré-saison 2021 se déroulent en douceur en raison des mesures sanitaires très strictes, il n'en était rien du début de la saison 2020 à Melbourne.
Le Covid-19 hante encore notre quotidien, mais il n'empêche pas la Formule 1 de continuer son petit bout de chemin en 2021. Tout était pourtant très mal parti il y a un an jour pour jour : le 13 mars 2020, la Formule 1 retrouvait le chemin des circuits avec la première manche de la saison à Melbourne.
Le Grand Prix avait tout pour séduire : belle météo, écuries remontées à bloc, pilotes motivés. Comme l'avait expliqué Christian Horner à la fin de deuxième saison de "Drive to Survive" : "2020 sera l'une des années les plus importantes de l'histoire de la Formule 1". Étrange prémonition.
Grand Prix d'Australie 2020 annulé à cause du Covid
C'était sans compter sur la pandémie du Covid-19 : le virus était déjà sur le bout des lèvres de chacun depuis le mois de décembre 2019, mais la menace semblait bien loin. Le jour de l'arrivée du cirque ambulant de la Formule 1 dans le paddock de Melbourne, peu de masques, pas de test PCR. Seule une consigne : se tenir à l'écart des autres d'un mètre de distance.
Des dispositions légères, rétrospectivement bien insuffisantes pour protéger le public et les membres du paddock. D'après les journalistes et membres d'écuries présents sur place, l'atmosphère est lourde : personne ne sait ce qu'il va se passer, et pourtant, le planning suit son cours comme à son habitude : interviews, conférences de presse et autographes pour les fans. Même Lewis Hamilton, interloqué par la situation, s'étonne de la tenue de l'évènement. Image frappante, celle d'Esteban Ocon portant un masque de protection noir à l'occasion de la rencontre entre fans.
Entre attente et annulation
Le premier coup de massue tombe finalement dans la soirée : un membre de l'écurie McLaren est testé positif au Covid-19. L'écurie se retire dans la foulée, un sans-précédent dans l'histoire moderne de la F1.
Si la majorité des écuries s'accordent pour continuer, Mercedes emboîtera le pas de McLaren, rappelée à l'ordre par Daimler qui ne veut pas prendre de risque. Dans la foulée, on apprend même que Sebastian Vettel et Kimi Raïkkönen ont quitté le pays à bord d'un vol commercial. De leur côté, les représentants de la FIA et de Liberty Media affichent statu quo.
Ce n'est que le lendemain, le vendredi 13 mars 2020, que la nouvelle tombe : au petit matin, et alors que les mécaniciens des écuries encore en lice pour le Grand Prix s'amassent devant les grilles d'entrées du paddock, la Formule 1 et la FIA annoncent que le Grand Prix d'Australie est officiellement annulé.
Une conférence de presse improvisée est organisée en plein air devant des journalistes médusés avec Chase Carey, l'ex-président de Liberty Media, qui tente de colmater les brèches. La suite, on la connaît : une annulation successive de tous les Grands Prix qui suivent l'Australie, des confinements un peu partout dans le monde, le gel de développement des monoplaces 2021 et le report de la nouvelle règlementation à 2022.
La Formule 1 ne reprendra le chemin des circuits que le 5 juillet 2020 sur le circuit de Spielberg pour le Grand Prix d'Autriche, à huis clos et avec un calendrier renouvelé. Un étrange 70ème anniversaire à la discipline...