L'équipe Mercedes a usé, à nouveau, d'une stratégie qui est interdite dans le règlement sportif, en simulant un arrêt aux stands durant la course. Mais est-ce réellement illégal ?

A la fin du 22e tour, l'équipe Mercedes s'affaire dans les stands. Les mécaniciens se préparent à accueillir un de leurs pilotes. Les pneus durs sont en place, prêts à être mis sur une des deux monoplaces. Daniel Ricciardo entre aux stands, mais pas de voiture de l'équipe Championne du Monde. Les mécaniciens rentrent, sans avoir effectué le moindre arrêt.

Cette pratique est dans le viseur de la FIA depuis plus de six ans, si bien qu'un article a été publié dans le règlement sportif. L'article 23.11 stipule que "le personnel de l'équipe n'est autorisé dans la voie des stands qu'immédiatement avant de devoir travailler sur une voiture et doit se retirer dès que le travail est terminé''.

Bluff ou raté ?

Jamais une enquête n'a eu lieu à ce sujet. L'équipe Mercedes use de ce système, sans jamais être inquiétée, comme cela a pu être le cas lors du Grand Prix de Bahreïn 2018. En même temps, il est difficile pour les instances et les commissaires de faire la différence entre un arrêt aux stands fictif et un appel raté. C'est pour cette raison qu'aucune enquête n'est diligentée.

"Mon sentiment est et reste que tout fait partie du jeu. Nous n'aimons pas les équipes qui traînent dans la voie des stands si elles ne font pas réellement un arrêt au stand si elles sortent comme si elles allaient en faire un."

"S'ils le faisaient à chaque tour, je pense que nous aurions quelque chose à dire. Ils ont peut-être pensé à arrêter et à changer d'avis. À moins que quelqu'un ne fasse quelque chose de manifestement incorrect, je pense que nous ne ferons rien à ce sujet'', expliquait le regretté Charlie Whiting en 2018.

Pour un porte-parole de la FIA, "entrer dans la voie des stands comme ça, sans raison valable, n'est pas autorisé mais la difficulté serait de prouver qu'il s'agit d'une violation claire du règlement''.