Moody's a changé ses perspectives sur la dette de la F1 de positif à négatif, du fait de la crise sanitaire mondiale.
La F1 a couru sa dernière course la saison passée à Abu Dhabi. Après avoir été en Australie, le Grand Prix a finalement été reporté quelques heures avant le début des premiers essais libres. La crise sanitaire, liée au Coronavirus, a contraint Liberty Media a reporté l'ensemble des épreuves jusqu'au Grand Prix d'Azerbaïdjan, à l'exception du Grand Prix de Monaco, qui a été officiellement annulé.
Liberty Media, qui dispose d'une carte blanche des équipes, en collaboration avec la FIA, va tenter de créer un calendrier de 15 à 18 courses. Seulement, le début du championnat n'est pas encore connu. Une perspective de courses en juin semble de plus en plus compromise.
Cette situation a contraint l'agence Moody's, spécialisée dans les solutions de gestion des risques, de revoir ses perspectives sur la dette de la F1.
La F1 pourrait supporter une annulation de la saison 2020
D'après Moody's, la F1 dispose d'une forte liquidité et d'une base de coûts suffisamment flexible pour être gérée au cours d'une saison 2020 fortement restreinte et qui serait probablement en mesure de supporter une annulation complète.
"Au 31 décembre 2019, la F1 disposait d'une marge de liquidité substantielle d'environ 900 millions de dollars, comprenant un solde de trésorerie de 400 millions de dollars et une facilité de crédit renouvelable engagée non tirée de 500 millions de dollars. Moody's s'attend à ce que cela soit suffisant pour absorber les sorties de fonds des remboursements potentiels des avances des promoteurs, des sponsors et des diffuseurs, des paiements d'équipe, d'autres frais généraux et des frais d'intérêt en cas d'annulation de la saison 2020'', ajoute le rapport de Moody's.
Le rapport explique que "la F1 est relativement bien placée pour se remettre de la crise post-coronavirus, soutenue par sa nature de revenus contractuels, une franchise solide, une large base de fans et une conversion de trésorerie élevée''. Aussi, "les perspectives négatives reflètent les niveaux élevés d'incertitude au cours de la saison de course 2020 et les attentes de Moody's concernant un effet de levier (utilisation de l'endettement pour augmenter sa capacité d'investissement, ndlr) accru et une liquidité affaiblie en 2020''.