En pleine tempête médiatique de la FIA, Natalie Robyn y joint ses propres déclarations en sortant du silence depuis son départ de 2024. Elle dénonce que l'instance dirigeante fait face à de « graves problèmes structurels persistants ».

Natalie Robyn ex-directrice générale de la FIA, avait pris ses distances avec la FIA en mai 2024. Elle n'était restée que 18 mois, ainsi son départ fut soudain, et les seules explications que nous avions à l'époque était le communiqué de la FIA qui annonçait "un départ d’un commun accord afin qu’elle puisse saisir d’autres opportunités".

Natalie Robyn décide de parler, et tacle la FIA

En réalité, Robyn aurait été contrainte à la démission, à la suite de désaccords profonds avec le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem. Elle a commenté la situation à la suite de la démission du vice-président sportif de la FIA, Robert Reid. Dans une déclaration à BBC Sport, Robyn a affirmé :

Durant mon mandat de directrice générale, j’ai œuvré dans des conditions difficiles pour renforcer le cadre de gouvernance de la fédération et améliorer sa transparence opérationnelle.
La démission du vice-président sportif montre clairement qu’il existe de sérieux problèmes structurels persistants.

Lorsque les processus professionnels ne sont pas respectés et que les parties prenantes sont exclues des prises de décision, cela mine les fondations d’une organisation solide. Je suis attristée par ces développements, car ils menacent à la fois la crédibilité et l’efficacité à long terme d’une institution importante.

Ces déclarations font écho à la démission fracassante de Robert Reid, survenue jeudi, qui évoquait une « rupture fondamentale des standards de gouvernance au sein de l’organe dirigeant mondial du sport automobile ». Et Robyn de rajouter :

J’ai travaillé en étroite collaboration avec Robert durant mon passage à la FIA et j’ai énormément de respect pour lui, ainsi que pour son engagement envers l’avenir du sport automobile.

Son départ aurait été précédé de questions soulevées sur la gouvernance générale de la FIA et sur certaines pratiques professionnelles, notamment les finances liées au bureau du président. D’autres départs ont suivi, dont ceux de Bertrand Badré, président du comité d’audit, et de Tom Purves, membre du comité, tous deux licenciés à l’été 2024. Le responsable de la conformité, Paolo Basarri, qui avait enquêté sur des allégations d’ingérence de Ben Sulayem lors de deux Grands Prix en 2023, a été limogé en novembre.