Derek Warwick, président du BRDC, ne mâche pas ses mots. Il a neuf mois pour sauver son Grand Prix au-delà de 2019. La cause : l'argent !
Rien ne va plus pour le circuit de Silverstone. Après une offre de rachat sans suite de Jaguar-Land Rover, c'est le Grand Prix de F1 qui est menacé. Pourtant, le circuit a un contrat valide jusqu'en 2026 mais les deux parties, à savoir Bernie Ecclestone et le circuit, disposent d'une clause de rupture qui entre en vigueur après le Grand Prix de 2019.
Il faut avouer que le contrat devient un fardeau pour le circuit. En effet, la clause d'indexation de 5% convenu en décembre 2009 n'aide pas le circuit financièrement. De 15 millions d'euros en 2010, il devrait atteindre en 2026 près de 40 millions d'euros !
Pour Derek Warwick, il faut peser le pour et le contre d'un arrêt de la F1 à Silverstone. "Nous examinons où nous allons être en 2019, si oui ou non nous voulons toujours le Grand Prix, et si nous pouvons pousser Silverstone en avant sans le Grand Prix », déclare-t-il à Autosport. Cependant, le temps compte puisque le circuit dispose de neuf mois pour activer la clause de rupture prévue dans le contrat.
Silverstone et sa situation
Le circuit est à l'heure actuelle à la recherche d'un repreneur. Si le dossier Jaguar-Land Rover est clos, Jonathan Palmer a lancé une offre.
la situation économique du circuit est discutable. Sur les 68,74 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2014, il a perdu 6,41 millions d’euros. Si on cumule les pertes de 2010 à 2014, on arrive à la somme de 31,13 millions d’euros. A cela, on peut rajouter les pertes engendrées en 2012 par le BRDC (British Racing Drivers Club) de 66,65 millions d’euros pour la construction des nouveaux stands. Celles-ci ont été compensées par les réserves de l’entreprise.
Reste à savoir si le circuit peut vivre sans le Grand Prix de F1, d'autant que le Grand Prix de MotoGP devrait rejoindre le Pays de Galles en 2018.