Après l'annonce de la non-reconduction du contrat d'Esteban Ocon au sein de l'équipe Alpine, le Français a pris la parole pour la première fois en marge du Grand Prix du Canada.

Évidemment, les questions se sont rapidement portées sur les conséquences de son accrochages avec Pierre Gasly, son coéquipier, au Grand Prix de Monaco. Les journalistes lui ont demandé si sa séparation en fin de saison avec l'équipe était la conséquence de cet incident : "Et bien, pas du tout, vraiment pas du tout" affirme tout net Esteban Ocon.

Ocon éteint la polémique et explique sa séparation avec Alpine

Le pilote Normand, Esteban Ocon, dispute actuellement sa 5e saison chez Alpine (et anciennement Renault) avec laquelle il a remporté sa première victoire en F1 au Grand Prix de Hongrie 2021. Il était le pilote désigné pour un projet sur le long terme, d'ailleurs il fut l'un des premiers à signer un contrat long terme et était un certain temps le pilote qui disposait d'un avenir assuré jusqu'à fin 2024 avec l'écurie d'Estone.

Depuis, les doux espoirs d'Alpine se sont étiolés à la suite de décisions internes qui ne furent pas une grande réussite. Un organigramme interne où certaines hommes aux postes-clé ont plus essayé d'attirer la lumière sur eux plutôt que faire grandir l'équipe. Un pilota talentueux dans leur académie (Oscar Piastri) qu'ils n'ont même pas réussi à titulariser, la liste des bévues est longue pour Alpine.

Interrogé lors d'une interview avec Sky Sports F1 sur la question de savoir s'il était puni pour ce qui s'est passé à Monaco et dans quelle mesure l'incident a influencé son départ imminent d'Alpine, Ocon a répondu : "Eh bien, pas vraiment, vous savez, pas du tout. Un groupe comme Renault ne prend pas de décisions sur des moments uniques comme celui-là. Nous avons discuté pendant plusieurs mois et nous avons décidé ensemble de ne pas continuer. Il n'est pas secret que nous avons parlé avec Alpine et diverses autres équipes également."

"J'ai passé cinq ans avec cette équipe, réalisant de grandes choses et traversant des moments plus difficiles, mais je suis fier de ce que j'ai accompli avec cette équipe et il est temps pour moi d'avoir d'autres défis, des défis excitants."

Ocon a également minimisé les rumeurs selon lesquelles le patron de l'équipe, Bruno Famin, aurait menacé de le mettre sur le banc pour le week-end du Grand Prix du Canada, où le pilote de réserve d'Alpine, Jack Doohan, prendra sa place pour la première séance d'essais du vendredi.

"Je veux dire, vous pouvez demander à l'équipe, mais je ne suis pas au courant de ces choses," a-t-il rétorqué. "Je me suis préparé de la même manière que d'habitude pour courir au Canada. J'ai vu diverses choses concernant évidemment la venue de Jack, titulaire à ma place comme une punition ou autre, mais ce n'est pas le cas. Nous avons décidé que c'était le bon moment avec ma pénalité (pour la collision avec Gasly), que la piste était évidemment assez 'verte' au début (avec le resurfaçage). Je devais céder une FP1 (cette année), nous l'avons fait ici et j'espère que Jack pourra fournir de bons retours pour le reste du week-end pour l'équipe."

Sur le muret du Grand Prix de Monaco, Bruno Famin a utilisé des mots assez forts pour qualifier l'incartade d'Esteban Ocon, les journalistes ont voulu savoir quelle était leur relation à présent : "Eh bien, ce qui a été dit a été dit. Nous n'allons pas revenir sur Monaco éternellement, maintenant que nous sommes au Canada."

"L'important est que nous avons discuté des choses, la relation entre moi, Bruno, l'équipe, tout va bien. Nous continuons et nous terminerons cette relation en beauté. Je cherche à bien faire pour l'équipe lors des 16 courses restantes."

Quant à savoir où Ocon pourrait courir après ces 16 Grands Prix et la fin de ses liens avec Alpine, le Français a réitéré qu'il explore ses options dans toute la grille, avec une annonce à venir "en temps voulu". "Pour le moment, ce n'est pas le bon moment pour en parler car il n'y a rien à annoncer pour l'instant, mais j'annoncerai mon avenir quand le moment sera venu," a-t-il conclu.