Alors que la règlementation 2021 a été repoussée d'un an, la FIA, en accord avec Liberty Media et les directeurs des équipes, a décidé d'interdire le développement des monoplaces 2022 avant l'année prochaine.
Face au Coronavirus, Liberty Media et la FIA travaillent pour faire que la saison 2020 ait lieu. Dans un message envoyé ce lundi, Chase Carey affirme vouloir faire entre 15 et 18 courses, pouvant aller jusqu'au mois de décembre. Il estime que le début de la saison devrait avoir lieu au mois de juillet.
Cette situation exceptionnelle a contraint la F1 à revoir l'ensemble des plans décidés au cours des précédentes saisons. Si le budget plafonné sera en vigueur la saison prochaine, les nouvelles monoplaces arriveront qu'en 2022.
Suspendre le développement des F1 2022
L'homologation du châssis actuel est effectif jusqu'à la fin de la saison 2021. Le développement aérodynamique pour la saison prochaine reste facultatif. Cela inclut le nez car il appartient au terme générique "surfaces aérodynamiques''. Les équipes ne seront pas autorisées à retourner en soufflerie avec leurs modèles 2022 avant février 2021, ceci afin d'éviter un développement parallèle coûteux.
Aujourd'hui, avec les nombreux reports et annulations de courses, il est difficile pour une équipe de prévoir son budget.
"C’est donc le bon moment pour changer des choses. C’est la plus grosse crise que la F1 ait connue ces X dernières années. Une demi-saison repoussée, on n’avait jamais connu ça. Financièrement, la crise va impacter les teams de manière incroyablement dure.
C’est le moment de réagir. En 2008, lors de la crise financière, deux-trois constructeurs avaient quitté la F1 en même temps. Il peut y avoir aussi des défections d’équipe cette année. Si on n’est pas capables de réagir, de proposer des solutions, on aura du mal à passer le cap.Il faut que tout le monde prenne conscience qu’on est à bord du même navire – certains sont à la barre, d’autres à la rame. Les grosses équipes n’en ont pas toujours pris conscience. Il ne faut pas attendre trois mois pour prendre des décisions qu’on devrait prendre tout de suite, car sinon, il n’y aura pas de survie pour plein d’équipes. C’est la vérité du système", explique Frédéric Vasseur à Canal Plus.
"On doit en être au budget prévisionnel numéro 72… A chaque fois, un report a un impact financier très important sur le budget. Pour recalculer la redistribution des revenus. Plus les courses vont être annulées, plus on va devoir prendre des mesures drastiques sur la saison en cours et la suivante. Il y une phase de transition qui est complètement imprévue, hors des Accords Concorde, on va trouver une solution mais la visibilité est très réduite. Le plan était de 18 courses, ça me paraît assez compliqué aujourd'hui."