La communication en interne chez Red Bull Racing n'est pas très claire au sujet de Sergio Pérez. Si Christian Horner affirme que le Mexicain sera là en 2024, Helmut Marko tempère en déclarant qu'un contrat n'est pas une "garantie d'emploi".
Sergio Pérez a connu une saison compliquée chez Red Bull en 2023, du moins depuis la Grand Prix de Miami, le Mexicain enchaîne les contre-performances, en qualifications, des sorties de piste aux essais (aggravant un peu plus les dépenses du budget plafonné), même s'il pointe toujours au deuxième rang du championnat derrière son coéquipier, il admet qu'il pourrait devoir chercher une alternative à Red Bull si la situation lui échappe.
Pérez devra-t-il chercher une alternative à Red Bull ?
Ce serait un peu le scénario catastrophe pour Sergio Pérez d'être écarté de Red Bull fin 2023, d'autant que les opportunités pour 2024 ne sont pas si nombreuses (ni flatteuses). Avec un Daniel Ricciardo qui aurait pu être la plus grande menace à son baquet, ce dernier s'est récemment blessé au Grand Prix des Pays-Bas, un sursis suffisant pour que le Mexicain conserve son volant en 2024 ?
Il a été averti récemment par Helmut Marko que, compte tenu de sa récente baisse de performance, il n'a pas de "garantie d'emploi" ferme, même pour la saison prochaine et malgré son contrat. Mais Marko voit aussi que le Mexicain tente déjà de se ressaisir.
"Chaque année, on apprend des choses et c'est pour cela que j'aime tant ce sport", a déclaré Pérez au diffuseur DAZN à Monza. "Vous apprenez des choses tout le temps, mais le plus important est d'apprendre de vos erreurs. Avec la saison que nous avons eue, les prochaines courses doivent me permettre de créer une situation où je pense pouvoir apporter ma contribution. Et si cette place pour 2024 n'est pas là, nous devrons chercher d'autres alternatives", a-t-il admis.
"Mais pour l'instant, mon objectif principal est d'être ici, de gagner plus de courses, de continuer à gagner des championnats avec Red Bull. J'ai un contrat jusqu'à l'année prochaine et dans le courant de l'année prochaine, nous allons nous asseoir et discuter", a-t-il ajouté.
Pérez a réagi ce week-end à Monza avec un nouveau podium et une deuxième place, bien qu'il ait commis une nouvelle sortie de piste et endommageant sa voiture. Le Mexicain sait qu'être le coéquipier de Verstappen n'est pas la situation la plus simple.
"Je pense que les mauvais moments sont derrière nous maintenant et je me sens beaucoup plus à l'aise avec la voiture", a déclaré Pérez après avoir terminé sur le podium à Monza. "Je pense que nous allons avoir une bonne fin d'année. Je me suis rapproché de Max, mais je pense qu'en ce moment il est imbattable avec la voiture et que je ne le suis pas. Chaque week-end, il m'est difficile d'y parvenir, mais je me suis sans aucun doute rapproché. Et j'espère que lors des prochaines courses, je pourrai être à ce niveau."
"Il y a des moments difficiles parce que ce n'est pas facile d'être dans cet environnement avec toute cette pression", continue-t-il. "Être le coéquipier de Max n'est pas facile, mais il est important de se rappeler d'apprécier cette aventure, d'apprécier les moments. Je peux donner le meilleur de moi-même et c'est tout ce que je peux contrôler. Et c'est ce que je fais. Max conduit à un niveau que je n'ai jamais vu en F1 depuis que je suis ici."
"Il ne commet pas d'erreurs et il repousse toujours les limites. C'est donc la principale différence, il a été capable de maintenir son niveau tout le temps et je n'ai pas été capable de le faire. Au fur et à mesure de l'évolution de la voiture, cela m'a coûté plus cher. Lorsque les améliorations sont arrivées, j'ai dû trop réfléchir pendant que je conduisais, et lorsque vous faites cela, ce n'est évidemment pas aussi facile que lorsque vous êtes en mode automatique avec votre voiture. Cela m'a demandé beaucoup de travail lors des dernières courses", conclut-il.
La tendance voudrait que Sergio Pérez conserve son baquet pour 2024, surtout après les déclarations de Christian Horner, mais tout est encore possible en F1 et il ne faudrait pas que le Mexicain retombe dans ses travers. S'il maintient le cap, collectionne les podiums et conserve sa deuxième place au championnat, il devrait pouvoir dormir tranquille cet hiver.