A la suite de l'annulation du Grand Prix d'Australie 2020, manche d'ouverture du championnat de F1, le manufacturier sino-italien, Pirelli, a dû détruire les 1800 pneus apportés.
Le manufacturier de pneus unique, Pirelli, en F1 a dû faire face à une logistique complexe à Melbourne face à l'annulation des premiers Grands Prix de la saison. Le stock de pneus étant acheminés par containers et par les mers, il a fallu rapatrier ceux dédiés à l'Australie, quant à ceux expédiés pour Bahreïn ou Vietnam, ils sont toujours stockés sur place dans l'éventualité où les courses soient reprogrammées.
Pirelli explique son choix
Mario Isola, directeur de la compétition automobile pour Pirelli, s'est exprimé auprès de Motorsport.com pour expliquer comment ils avaient rapatrié les pneus non utilisés pour Melbourne, pourquoi et comment ils les ont été détruits.
"Le seul problème, c'est pour les pneus qui sont déjà montés, car ils vont être démontés. Or, quand on enlève un pneu de la jante, on impose une tension à la tringle, ce qui ne nous donne pas confiance quant à la possibilité de remonter le pneu, en raison des forces énormes qui s'appliquent à ces pneus. Nous ne voulons donc prendre aucun risque. Lors des courses européennes, nous pouvons les conserver, car si nous ne les utilisons pas, nous les conservons montés, et nous chargeons nos camions de pneus et jantes."
C'est donc simplement par sécurité que les pneus démontés de leur jante ne peuvent être réutilisés sur les Grands Prix suivants. Les pneus pour Melbourne, qui ont été "endommagés" par leur manipulation, ont été renvoyé au Royaume-Uni où ils ont été brûlés à haute-température pour créer de l'énergie et non de la pollution.
Mario Isola précise également qu'à l'avenir, avec le fournisseur unique de jantes, lors des nouvelles dimensions de 18", ils devront étudier la possibilité que les pneus démontés de leur jante ne soient pas endommagés et puissent être réutilisés.