Jusqu'à aujourd'hui, les commissaires de courses ne pouvaient d'eux-même enquêter sur un événement survenu en course. Pour leur permettre cela, le directeur de course devait leur en donner l'ordre. C'est désormais révolu.
Dans la dernière révision du règlement sportif publié aujourd'hui par la FIA, l'article 38, notamment, a été modifié. Auparavant, les commissaires sportifs étaient limités dans leurs actions et enquêtes.
L'ancien article 38.1 commençait par définir la notion d'incident et apportait une liste restrictive des incident pouvant être mis sous enquête.
« Article 38.1
Incident signifie toute occurrence ou série d'événements impliquant un ou plusieurs pilotes ou toute action d'un pilote qui est signalée aux stewards par le directeur de la course (ou notée par les stewards et par la suite enquêtée) qui:
a) Nécessitait la suspension d'une course en vertu de l'article 41.
b) constituait une violation du présent Règlement Sportif ou du Code.
c) a provoqué un faux départ par une ou plusieurs voitures.
d) a causé une collision.
e) a forcé un conducteur hors de la piste.
f) a illégalement empêché une manœuvre de dépassement légitime par un conducteur.
g) a illégalement entravé un autre conducteur lors du dépassement.
Sauf s'il était tout à fait clair qu'un pilote était en violation de l'un des susmentionnés, tout incident impliquant plus d'une voiture sera normalement enquêté après la course. »
L'article 38.2 a) précisait également qu'il appartenait aux commissaires de décider, à la suite d'un rapport ou d'une demande du directeur de course, si le ou les pilotes impliqués dans un incident sont pénalisés.
Vers un travail plus efficace des commissaires ?
Mais la révolution a eut lieu. Souvent accusés d'inconsistance, les commissaires auront cette fois plus de libertés pour déterminer l'existence d'une faute. Et par conséquent, de prendre la mesure immédiate de la faute. Ainsi les nouveaux articles 38.1 et 38.2 a) ouvrent cette possibilité. Moins de restriction et plus de réactivité.
Cela devrait permettre d'avoir des actions en piste jugées plus rapidement et de manière plus efficace, dans l'esprit du sport. Car les « incidents » ne sont plus limités à une liste pré-établie, ce qui permettra aux commissaires de regarder certaines actions auparavant occultées, voire de les sanctionner.
« Article 38.1
Le directeur de course peut signaler tout incident sur la piste ou toute violation présumée de ces règlements sportifs ou du code (un «incident») aux délégués syndicaux. Après examen, il appartient aux délégués syndicaux de décider s'il y a lieu ou non de procéder à une enquête.
Les commissaires peuvent également enquêter sur un incident noté par eux-mêmes. »« Article 38.2
a) Il appartient aux commissaires de décider si un pilote impliqué dans un incident doit être pénalisé.
À moins qu'il ne soit clair pour les commissaires que le conducteur est entièrement ou principalement responsable d'un incident, aucune pénalité ne sera imposée. »