Après une saison 2018 marquée par l’introduction de composés pneumatiques complexes, Pirelli se recentre cette année sur trois pneus principaux. Explications.
La 69ème édition du Championnat du Monde de Formule 1 en a vu de toutes les couleurs. Et pour cause : pas moins de neuf composés pneumatiques différents introduits au cours de la saison. De l’hyper-tendre au super-dur, en passant par le medium et l’intermédiaire, il y en avait pour tous les goûts. À défaut de chambouler les stratégies, ces pneumatiques ont embrouillé les esprits. Désormais, seuls trois composés feront leur apparition en course (sans compter les pneus intermédiaire et les pneus pluie) : dur, medium et soft. Cette décision intervient après une demande de la FIA visant à simplifier la gamme pour les fans.
Pour l’heure, moins de couleurs.
Il est vrai que depuis quelque saisons, la gamme de pneus Pirelli tendait à se complexifier. Introduction de deux composés rapides (les « ultra-tendre » et « hyper-tendre », offrant le plus de grip en piste), d’un pneu robuste et durable (le « ice-blue ») et d’un pneu « super-dur », inutilisé au cours de la saison 2018.
Au total, ce sont sept pneumatiques différents qui se bataillaient avant chaque Grand Prix pour leur sélection. Le choix pour les écuries était cornélien. Désormais, ce sont seulement trois pneus qui seront proposés à chaque épreuve : le pneumatique "dur" de couleur blanche, le "medium" de couleur jaune, et enfin le "soft" qui correspond à la couleur rouge. Mais ne vous méprenez pas : ces pneumatiques, s’ils disposent de la même couleur à chaque course, ne seront pas identiques. Chaque pneu est catégorisé sous une même base C. En fonction des circuits, ils varieront sur un deuxième niveau de composé, allant du C1 au C5, le C1 étant le plus dur et le C5 le plus soft.
Numbers change, performance remains. Gearing down from 7 to 3 colours: for the 2019 F1 season we'll be out on the tracks with Red, Yellow and White tyre colours.⁰ #Pirelli #Fit4F1 #F1 pic.twitter.com/EEWeNLJzfu
— Pirelli Motorsport (@pirellisport) October 20, 2018
Comme l’explique Red Bull sur son site web, il y aura par exemple en Australie les trois pneumatiques C : les pneumatique blancs (dur) utiliseront le composé C2, les pneumatiques jaunes (medium) le composé C3 et les pneumatique rouges (soft) seront rangés sous le composé C4. Ici, les pneumatiques oscillent entre les composés C2 et C4. En revanche, dès la deuxième manche à Bahreïn, les pneumatiques oscilleront entre les composés C1 et C3.
Du changement dans l’air ?
Pour résumer, Pirelli réduit son catalogue de pneus en Formule 1 et simplifie par la même occasion la vision qu’aura le spectateur de la stratégie pneumatique. D’un autre côté, il faut garder en tête que chaque gamme de pneu en F1 est différente d’un circuit à l’autre. Le dilemme réside désormais dans la recherche du composé le plus efficace pour chaque circuit.
Il n’est pas sans rappeler que bon nombre d’écuries ont souffert en 2018 de « blistering », c’est-à-dire la formation de bulles sur la surface du pneu. C’est désormais à Pirelli d’agir en conséquence afin de corriger les éventuelles imperfections de ses pneumatiques, et d'offrir à chaque concurrent une solution aussi équitable que compétitive.