Le projet F1 de Porsche semble s'éloigner petit à petit des agendas du constructeur de Stuttgart depuis leur occasion manquée avec Red Bull Racing. Peu probable que l'on voit des moteurs griffés Porsche en 2026.
C'est en septembre 2022 que Porsche a annoncé mettre un terme à ses discussions avec Red Bull Racing. En coulisses tout était quasiment prêt pour annoncer une alliance entre Porsche et Red Bull Racing. Plus qu'un simple partenariat, une co-entreprise était même envisagée pour mener à bien ce projet F1 à partir de 2026.
Porsche, le projet F1 en sommeil ?
Dans l'intervalle, la FIA a annoncé les six motoristes retenus pour la prochaine période de la nouvelle règlementation 2026-2030 : Ferrari, Mercedes, Red Bull Porwertains, Renault (Alpine), Audi et Honda.
Pour l'heure, Porsche ne devrait pas rejoindre la grille de la F1 en 2026 car le constructeur aurait "mis fin à l'évaluation formelle d'un programme", bien que la F1 soit toujours considérée comme intéressante.
L'idée de Porsche était de prendre une participation majoritaire dans une écurie de F1, comme les premières négociations menées avec Red Bull Racing. Cependant, du côté de chez Red Bull, la crainte de perdre son indépendance a mis à mal ce rapprochement.
Pourtant, Porsche avait une réelle intention de venir en F1, le règlement technique de 2026 avec la suppression du MGU-H et l'introduction des carburants 100% durables coïncident parfaitement avec la nouvelle politique de Porsche en matière de carburants synthétiques.
Si les tractations avec Red Bull ont échoué (cette dernière recevra dès 2026 l'aide de Ford pour la partie électrification du prochain bloc moteur), celles avec McLaren n'ont peut-être jamais débuté (l'écurie de Woking pourrait se fournir chez Red Bull pour 2026) et les rumeurs d'alliance avec Williams ont été démenties.
Bien que la "fin d'une évaluation formelle de la F1" mette en sommeil le projet de Porsche, cela n'empêche pas de continuer la recherche d'une équipe partenaire à l'avenir, il est peu probable qu'il y ait un meilleure timing pour rejoindre la discipline. Herbert Diess, alors PDG de VW, a déclaré que ces facteurs signifiaient qu'il s'agissait probablement de la dernière chance avant une décennie de rejoindre la grille.
"Vous avez besoin de cinq ou dix ans pour être parmi les premiers, on ne peut pas rattraper le retard en arrivant en cours de règlementation technique établie. En d'autres termes, vous ne pouvez vous engager que si vous bénéficiez d'une modification majeure des règles. Cela signifie que vous pouvez décider maintenant de faire de la Formule 1, et que vous ne pourrez probablement plus le faire avant au moins dix ans", a déclaré M. Diess.
L'objectif de Porsche est de prendre une participation majeure dans une équipe et non pas d'être simplement un motoriste. C'est la raison pour laquelle ils ne figurent pas sur la liste qu'a publié la FIA. Si aucune équipe du plateau ne concède à céder des parts à Porsche, l'autre solution pour la firme de Stuttgart est de constituer sa propre équipe à partir de zéro.
La FIA a ouvert la procédure à candidatures pour deux nouvelles équipes sur la grille à partir de 2025, ce qui intervient un avant la nouvelle règlementation moteur de 2026. Si l'on considère aussi le coût d'investissement, la prime anti-dilution à reverser aux autres équipes (aujourd'hui fixée à 200 millions de dollars, mais probablement triplée selon le vœu de ces dernières), il parait compliqué pour Porsche de faire son arrivée au sein de la F1.