Après le départ annoncé du motoriste Honda à la fin de la saison 2021, Red Bull Racing et la Scuderia AlphaTauri devront trouver un nouveau partenaire pour poursuivre leur aventure en F1.
À partir de 2022, Red Bull et AlphaTauri seront sans moteur. L'équipe qui a remporté quatre titres mondiaux avec Renault entre 2010 et 2013 est passée aux moteurs Honda en 2019. La relation s'était complètement rompue vers la fin avec le Losange en raison d'abandons dans de nombreuses courses.
Red Bull Racing, dos au mur !
La nouvelle relation entamée avec Honda en 2019 fut d'abord rodée avec la Scuderia Toro Rosso dès 2018, et elle fut fructueuse dès la première année d'association grâce aux trois victoires de Max Verstappen. Ils en récolteront une supplémentaire cette année en 2020 et même la Scuderia AlphaTauri se joindra à la fête à Monza avec la victoire de Pierre Gasly.
Alors que cette fourniture moteur exclusive faisait de Red Bull Racing une écurie considérée au même titre que celles d'usine comme Mercedes, Ferrari ou Renault, tout s'effondre dans leur plan de relance avec l'annonce de Honda. Le pari avait été pris, tout avait été construit autour de Max Verstappen, l'heure du sacre était attendue.
Néanmoins, on commençait à s'impatienter car la domination de Mercedes mettait un doute à leur capacité à briser le plafond de verre, les Red Bull sont capables d'êtres rapides en 2020 mais pas assez pour glaner les titres mondiaux. Alors même qu'ils se retireront fin 2021, Honda annonce pourtant un nouveau moteur l'an prochain, serait-ce suffisant pour renverser Mercedes de son trône ?
Quid de l'avenir ?
Que va bien pouvoir faire Red Bull Racing ? Les options ne sont pas nombreuses. Si l'on commence à évoquer leur ex-partenaire Renault, la marque au losange se retrouvera sans aucune écurie cliente à fournir en 2021 puisque McLaren retrouvera Mercedes. Dès lors, le règlement de la FIA impose que le motoriste disposant du plus faible nombre de partenaire-client fournisse les moteurs à une écurie qui en aurait besoin, au prix du marché (inutile d'espérer faire monter les enchères).
On imagine que cette situation ne doit pas enchanter Red Bull Racing, mais cela reste la solution la plus plausible. Reste l'hypothèse que le moteur Honda version 2021, s'il s'avère encore plus compétitif, performant et fiable serait une solution de repli idéale, d'autant que la règlementation moteur ne changera pas avant 2026.
Est-ce que Red Bull Racing pourrait sortir le portefeuille pour acquérir les installation de Honda Racing F1 ? Cela reste une question à laquelle seule l'écurie de Milton Keynes a la réponse, mais si Honda veut se tourner vers de nouveaux projets de neutralité carbone, ne vont-ils pas conserver leurs meilleurs ingénieurs ?
Car acquérir les installation de Honda est une chose, avoir les personnes qualifiées pour maintenir le département technique à flot en est une autre. Et si d'aventure cette option reste possible, pourquoi Red Bull ne tenterait pas d'offrir une belle opportunité à un partenaire de s'associer dans ce projet ?
Il faudrait évidemment rebadger les ex-moteurs Honda du nom du repreneur. Il y a peu, une société à la tête de laquelle un milliardaire s'intéresse fortement à investir en F1 fut au centre d'une rumeur de rachat d'une écurie. Est-ce que INEOS ne serait pas tenté de devenir sponsor-titre de Red Bull Racing (qui perdra Aston Martin dès 2021) et qui deviendrait le bras droit armé pour la partie moteur ?
Autre que les Ferrari et Mercedes, il n'existe pas d'autre motoristes disponibles pour combler ce manque, et le développement d'une unité de puissance reste coûteuse et chronophage, aucun candidat ne peut être prêt pour 2022. Chez Volkswagen, on se dit intéressés par cette neutralité carbone que veut atteindre la F1 d'ici à 2030, Porsche pourrait faire son arrivée en F1, mais pas avant 2026.