Daniel Ricciardo a tiré un trait sur sa carrière en F1, avec une sortie peu glorieuse orchestrée par la dernière écurie qu'il a fréquenté : Racing Bulls. Après quelques mois en retrait des paddocks, il fait le point sur sa situation actuelle.

Des mois après son dernier Grand Prix de F1 à Singapour en 2024, Daniel Ricciardo s’est exprimé sur sa situation actuelle, L’Australien a reconnu qu’il « profitait de la vie au ralenti ».

Ricciardo ne reviendra pas derrière le volant d'une F1

Une carrière en demi-teinte chez McLaren, lui qui espérait réaliser de grandes choses. Une seule victoire à Monza, avant d'être remplacé en 2023 par son compatriote Oscar Piastri. Daniel Ricciardo acceptera une rupture à l'amiable (accompagné d'un chèque) pour sortir de la structure de Woking. Désigné comme troisième pilote Red Bull en 2023, il remplacera Nyck de Vries qui n'a pas convaincu chez AlphaTauri.

Conservé chez Racing Bulls pour 2024, le natif de Perth ne terminera pas la saison puisqu'il sera remplacé par le Néo-Zélandais, Liam Lawson, après le Grand Prix de Singapour. Un dernier grand prix assez douloureux pour l'Australien où aucune manifestation de l'équipe ne fut organisée pour saluer sa carrière.

Ricciardo, âgé de 36 ans, a bien tourné la page F1 en tant que pilote, il aurait même refusé une offre de la part de Cadillac. Toutefois, il reste actif dans le sport automobile en soutenant les jeunes pilotes via la Daniel Ricciardo Series. Dans ce championnat, des enfants concourent en DRS Ricciardo Kart lors d’épreuves organisées au Royaume-Uni.

« Tout va bien ! » a déclaré Ricciardo. « Je profite de la vie au ralenti. Ça paraît bizarre de dire "la retraite" à 35 ans, mais c’est une retraite, disons, du monde que je connaissais. Et c’est cool. »

« Être sur un circuit de karting… c’est ma première fois sur un circuit depuis Singapour, donc ça fait quelques mois maintenant. Mais c’est génial de voir les enfants… C’est comme ça que j’ai commencé le karting… »

« J’ai pris des photos avec des groupes d’enfants, et je vois bien les amitiés qui se créent. Beaucoup d’entre elles dureront toute la vie. Mon meilleur ami aujourd’hui est quelqu’un avec qui j’ai fait du kart. C’est agréable d’être de retour aux racines, à la forme la plus pure du sport. »

Les jeunes pilotes présents étaient très enthousiastes à l’idée de rencontrer Ricciardo. Ce dernier a avoué qu’il comprenait désormais mieux ce qu’on peut ressentir à cet âge.

« Je pense que maintenant que je suis un peu éloigné de ce monde et que ma vie est moins chaotique, c’est agréable de se souvenir de ce que c’était d’être au début de sa carrière », a-t-il expliqué. « On a tous des idoles et des héros… »

« J’aurais été très nerveux en rencontrant quelqu’un que j’admirais, donc je comprends que cela puisse être impressionnant. Mais tout le monde semble détendu. Peut-être que je ne suis pas le seul pilote qu’ils aient rencontré, il y a beaucoup de fans de F1 ici ! »

« Je pense que c’est important d’avoir un modèle, quelqu’un à admirer, une source d’inspiration… Si je peux offrir ne serait-ce qu’un peu d’inspiration ou de motivation aujourd’hui en discutant avec quelques enfants, c’est génial. C’est le genre de moment que j’aurais adoré vivre à 8, 9 ou 10 ans. »

Ricciardo a également pris un moment pour réfléchir au conseil qu’il aurait aimé recevoir lorsqu’il était à l’âge des jeunes pilotes.

« Honnêtement, j’ai eu de la chance avec les conseils qu’on m’a donnés », a confié l’Australien. « On me disait juste : "Amuse-toi". Il ne s’agissait pas d’impressionner ou de jouer un rôle. Ce n’était pas : "Fais ça, tu passeras à la télé et tu gagneras de l’argent". C’était juste : "Amuse-toi". »

« Ça m’a aussi aidé… Parce que la course, c’est impressionnant, non ? Je pense que ça m’a donné un peu plus de confiance à l’école. On est tous timides à cet âge, on vit plein de choses, donc ça m’a renforcé aussi en dehors de la piste. »

« Et côté pilotage, c’était vraiment juste du plaisir. Je jouais avec mes amis sur le circuit, on faisait de la trottinette… Mon père devait souvent me rappeler : "Le kart est sur la grille, mets ton casque !" Le karting passait souvent au second plan. Ce qui comptait, c’était d’être dans cet environnement avec mes amis. »