Un petit séisme au sein de la FIA qui voit une nouvelle démission et pas des moindres, celle de Robert Reid, vice-président de l'instance dirigeante.
Le premier mandat de Mohammed Ben Sulayem à la président de la FIA est loin de faire l'unanimité, c'est un doux euphémisme. Le vice-président Robert Reid vient de claquer la porte et s'en prend au président avec véhémence.
Reid claque la porte de la FIA et critique Ben Sulayem
Robert Reid a débuté son mandant de vice-président aux côtés de Mohammed Ben Sulayem fin 2021, mais peu avant le Grand Prix de Bahreïn, il a dénoncé une "rupture de standards" au sein de la FIA dans un communiqué qu'il a partagé sur ses réseaux sociaux.
Des décisions cruciales sont prises sans procédure adéquate ni réelle consultation, a-t-il déclaré dans un communiqué cinglant. Lorsque j’ai accepté ce rôle, c’était pour servir les membres de la FIA, pas le pouvoir. Avec le temps, j’ai été témoin d’une érosion constante des principes que nous avions promis de défendre. Les décisions sont désormais prises à huis clos, en contournant les structures et les personnes que la FIA est censée représenter.
Le sport automobile mérite une direction responsable, transparente et tournée vers ses membres, » a conclu Reid. « Je ne peux plus, en conscience, rester dans un système qui ne reflète pas ces valeurs.
Reid pointe plusieurs points de discorde, notamment la promotion non approuvée du Championnat du Monde de Rallycross, décidée sans l’aval du Sénat de la FIA ni du Conseil Mondial du Sport Automobile.
Cela fait échos à un autre membre de la FIA qui avait quitté ses fonctions, l'ex-directrice générale, Natalie Robyn, qui avait également évoqué au moment de son départ en mai 2024, l'existence d'une « situation difficile au sein de l’organisation, qui mine sa crédibilité. »
Robert Reid et Natalie Robyn ne sont pas les seuls à mettre la FIA en difficulté ces derniers jours, puisque David Richards avait également dénoncé les pratiques de la FIA dans une lettre ouverte, à laquelle l'instance dirigeante a mis un mois à y répondre et David Richards de définitivement leur répondre sèchement.
La FIA a réagi en saluant les contributions de Reid et en défendant sa gouvernance. "La FIA dispose de politiques de gouvernance d’entreprise particulièrement solides, qui guident nos opérations et garantissent le respect de nos règles, pratiques et processus," a déclaré l'organisation. Elle a également justifié la décision sur le Rallycross en évoquant sa popularité et les bénéfices pour les fans et les équipes. Le départ de Robert Reid et les critiques qui ont suivi jettent une ombre sur le leadership actuel de la FIA, à l’heure où Mohammed Ben Sulayem se prépare à briguer un second mandat fin 2025.