L'écurie suisse Sauber a décidé de stopper son partenariat historique avec Ferrari pour s'unir à Honda. Si l'on regarde les performances du bloc japonais avec McLaren, on peut douter de ce choix mais il se pourrait que ce soit finalement la bonne affaire.
Sauber a toujours été motorisée par Ferrari, hormis ses débuts avec Ilmor (Mercedes), Ford Cosworth puis Ferrari à partir de 1997. On éclipse l'interlude sous la bannière BMW, mais l'écurie Sauber a souvent eu des moteurs datés en provenance de Maranello.
Le bon deal de Sauber avec Honda ?
Le déficit de puissance du bloc Ferrari 2016 dans cette saison 2017 prive Sauber d'une certaine progression. Il était temps après leur rachat, et le sauvetage d'une faillite certaine d'avoir un plan sur l'avenir. L'avenir se construira certainement avec Honda, qui dispose de moyens conséquents pour améliorer leur bloc V6 Turbo. Alors l'échange d'un vieux moteur Ferrari fiable pour un Honda capricieux semble risqué, mais pas dénué de sens.
En effet, en 2018 le bloc Honda sera supérieur en performances au moteur Ferrari de 2017. Si Sauber avait prolongé avec la Rossa, ils auraient hérité de ce moteur-là. Donc le pari est certes risqué, mais à moindre coût. Honda se devra de fiabiliser son unité de puissance, gageons pour eux que seul le temps leur manquait.
La contrepartie de l'alliance Honda pourrait être le placement d'un produit "made in Honda", soit un pilote japonais. On n'a que peu de nom en tête à l'esprit, le dernier à s'illustrer en F1 fut Kamui Kobayashi qui dispose d'un programme en endurance satisfaisant.
Si McLaren venait à confirmer son abandon des moteurs Honda, les suisses seraient les seuls à les exploiter. Si l'aventure se déroule correctement, le japonais serait-il tenter d'un rachat complet de la petite structure suisse Sauber ?