Les dix écuries se sont rendues à Barcelone pour les trois premiers jours d'essais avec les nouvelles monoplaces 2022. Une grande découverte pour tous avec ces nouveaux règlements techniques, est-ce que l'effet d'aspiration est désormais moindre ?
Il y avait beaucoup de paramètres et de nouvelles conditions de roulage à découvrir avec ces nouvelles monoplaces 2022. Outre un effet désagréable de marsouinage (effet de rebond de la monoplace sur ses suspensions à cause de l'effet de sol), certains pilotes ont pu rouler dans le sillage proche de leurs adversaires pour vérifier si l'aspiration fonctionnait toujours.
Moins d'aspiration en 2022 ?
L'un des souhaits de la F1 pour ces monoplaces 2022 qui adoptent à nouveau l'effet de sol, était de pouvoir réduire le "dirty air" (l'air sale généré derrière la monoplace : les turbulences aérodynamiques), afin que les monoplaces puissent se suivre de plus près, afin d'avoir des courses plus serrées et pourquoi pas permettre plus de dépassements.
Si effectivement, les pilotes ont pu vérifier qu'il était plus facile de suivre une monoplace de plus près, sans dégrader excessivement les pneus (ce qui était le cas dans l'ancienne règlementation), certains ont aussi pu constater que le phénomène d'aspiration était légèrement moindre.
"J'ai parlé à d'autres pilotes et ils disent aussi que l'effet d'aspiration est moindre", a déclaré Valtteri Bottas (Alfa Romeo). "Mais je pense aussi que l'effet DRS est plus important cette année en raison de l'aileron plus large, donc peut-être que cela compensera."
Pendant ces essais, certains pilotes ont décidé délibérément de rouler dans le sillage immédiat d'une autre monoplace, afin de vérifier le comportement de leur monoplace. C'est ce qu'a fait George Russell, par exemple, en suivant de près la McLaren de Lando Norris.
"Nous pouvons suivre de plus près mais d'après ce que nous avons vu, l'effet d'aspiration est définitivement moins efficace", a déclaré le britannique. "Je suis arrivé juste derrière Lando, j'étais à une ou deux longueurs de voiture derrière lui et je ne l'ai pas rattrapé dans la ligne droite, donc c'était légèrement inquiétant. On verra bien."
Même son de cloche chez Lando Norris qui voit les nouvelles règles aérodynamiques à la fois positives et négatives. "Nous ne savons pas quel impact sera le plus important, on devra donc attendre jusqu'à la première course."