Un changement de format des Grands Prix a déjà été évoqué suite à l'augmentation du nombre de courses au calendrier. Ross Brawn espère qu'un changement pourrait être testé dès 2020.
Le calendrier de la F1 va passer à un nombre record de 22 courses dès 2020, ce qui va engendrer une logistique casse-tête pour les écuries, d'autant que ce dernier comporte 7 back-to-back (week-ends consécutifs de course).
Le premier back-to-back aura lieu après la manche d'ouverture en Australie pour rejoindre Bahreïn (15 et 22 mars), ce qui pose une première difficulté. D'autres sont plus logiques comme le déplacement entre la France et l'Autriche ou la Belgique et l'Italie. En revanche, les écuries ne comprennent pas l'enchaînement entre l'Azerbaïdjan et le Canada.
Un format de Grand Prix modifié en 2020 ?
Alors que la F1 s'apprête à faire sa révolution sur le règlement pour 2021, technique et sportif, les budgets plafonnés portent à réflexion sur ce changement de format des Grands Prix. Selon Ross Brawn, le fait que peu de choses changent sur le plan technique la saison prochaine pourrait permettre d’ajuster à l'occasion le week-end de course, et il pense que les équipes soutiennent une telle approche.
"J'aimerais que nous essayions quelques choses en 2020", a déclaré Ross Brawn à Sky Sports. "Je pense qu'en 2020, nous avons un règlement stable en ce qui concerne les voitures, les choses ne changeront pas tellement et je pense que ce pourrait être une bonne occasion pour une ou deux courses d'essayer certaines modifications dans le format du week-end de Grand Prix."
"Je ne vois pas d'autre moyen de faire progresser logiquement le format de course. Je pense que la base du format actuel est bonne, mais une course sprint serait-elle intéressante ou des changements de format des qualification seraient-ils intéressants ? Je pense que les équipes sont prêtes à faire quelques variations le samedi pour voir si nous pouvons obtenir une meilleure solution."
Ross Brawn cherche la meilleure solution pour que les équipes puissent réduire leur nombre de jours de présence sur les circuits. La journée du vendredi pourrait aussi évoluer, pas radicalement, mais en concentrant les essais l'après-midi pour dédier la matinée aux médias (et non le jeudi comme actuellement).
"Nous voulons que les voitures roulent le vendredi, mais y a-t-il moyen de raccourcir le week-end d'un point de vue opérationnel pour les équipes ? Parce que les équipes se présentent toutes le mardi, voire le lundi parfois pour se préparer.
S'il était possible de limiter cela et si nous pouvons avoir un parc fermé plus condensé, nous contrôlerions le temps passé par une équipe sur le circuit, nous pourrions raccourcir le format de Grand Prix pour eux et en faire un week-end de trois jours."
Il est vrai que les week-ends de Grand Prix sont très intenses, le personnel des écuries travaille à couteaux-tirés pour boucler cette longue saison, il serait logique et pragmatique de réduire le temps "off" passé sur un circuit, surtout sur les 9 tracés européens où les écuries érigent leurs motor-homes immenses (Red Bull passe presque 2 jours avec 25 techniciens pour monter son Energy Station 2).
"Nous nous souvenons des jeudis après-midi lorsque tout le monde arrivait sur le circuit, mettait les voitures dans le garage et se préparait ensuite pour la course. Maintenant, ils arrivent deux ou trois jours plus tôt parce qu'ils veulent que tout soit prêt.
Je pense que les vendredis sont importants pour les promoteurs, cela marque le début du week-end, mais pourrions-nous avoir deux sessions le vendredi après-midi, par exemple ? Peut-être des sessions un peu plus courtes, ce qui signifie que les équipes pourraient finaliser leur installation le vendredi matin."
Si cette idée de format de Grand Prix modifié est testée sur une course ou deux, reste à savoir sur quels circuits cela pourrait être adopté. Il serait intéressant de faire le test sur une course européenne pour habituer les écuries avec une logistique pleine avec les grands motor-homes et sur un week-end plus extra-européen, loin de leurs usines, et plus "light" en logistique.