Si les deux pilotes de la Scuderia Ferrari ne sont plus en lice pour le titre mondial, l'écurie de Maranello peut encore espérer décrocher le titre constructeurs. Frédéric Vasseur aux commandes de l'équipe depuis 2023.

En deux saisons sous le commandement de Frédéric Vasseur, la Scuderia Ferrari semble déjà transfigurée. L'équipe de Maranello est toujours en lice pour la couronne mondiale des constructeurs, et Charles Leclerc, bien qu'accusant un retard de points conséquent, était encore mathématique titrable avant le Brésil.

Comment Vasseur motive ses troupes chez Ferrari

Le directeur d'équipe, Fred Vasseur, est l'une des principales raisons pour lesquelles Ferrari semble être un véritable prétendant au titre pour la première fois depuis des années. Cependant, il rejette cette idée quand on lui dit et préfère pointer du doigt les bons résultats de l'équipe par un effort collectif de l'ensemble des membres. Vasseur estime qu'il n'est responsable que des bonnes conditions pour que les personnes réussissent.

Le défi était grand de pouvoir redresser la maison Ferrari et de retrouver le chemin des succès. Mais depuis sa prise de fonction, le Français semble en passe de réussir son pari. Ferrari n'a pas encore remporté le titre, et ils ne sont même pas en tête du classement. Cependant, ils sont à 36 points de McLaren à trois Grands Prix de la fin. Mais ils sont bien dans la course avec une équipe qui fonctionne à haut niveau.

"Nous avons connu un moment difficile après Monaco, mais nous avons réussi à bien nous en sortir après cette séquence", déclare Vasseur. "En tant qu'équipe, ce fut un bon rétablissement. Parfois, il est difficile de réagir lorsqu'on se trouve dans ce genre de situation. L'équipe a fait du très bon travail pour revenir. Certes, nous avons perdu quelques points à Bakou, mais depuis la pause estivale, je pense que nous avons bien travaillé."

C'est vrai que le déroulé type de la saison de Ferrari semble différente, car ils avaient l'habitude de s'enfoncer de plus en plus profondément lorsque les choses tournaient mal. Le personnel n'avait pas la confiance nécessaire pour admettre ses erreurs de peur de perdre son emploi, et la créativité était étouffée car personne ne voulait prendre de risque de peur d'aggraver la situation.

Vasseur a redonné confiance à l'équipe. Il les a encouragés à prendre des risques. Il les a exhortés à faire des erreurs si cela pouvait améliorer l'équipe. Et quand les choses tournent mal, il hausse les épaules et encaisse les coups, d'où qu'ils viennent. Il l'a fait suffisamment de fois pour confirmer au personnel qu'il les protégera vraiment.

"Je veux juste que les gens travaillent en équipe, pour l'équipe", dit-il. "Je veux qu'ils soient agressifs, qu'ils prennent des risques. La motivation est là. Il n'est pas nécessaire de motiver les gens, parfois il faut même les calmer un peu. Le plus important est d'accepter de pouvoir faire des erreurs, de travailler dessus, d'essayer de s'améliorer et d'avoir cette mentalité d'essayer de faire mieux que la veille. Nous essayons simplement de faire mieux."

"La capacité à prendre des risques et à évaluer la gestion des risques est cruciale dans votre entreprise. Nous devons accepter que nous ne blâmerons pas quelqu'un s'il fait une erreur. C'est une culture, ce n'est pas seulement une décision. Nous devons accepter et prendre plus de risques, nous devons gérer ces risques et nous devons accepter que nous ferons des erreurs. Nous en tirerons des leçons. Nous sommes dans ce processus. J'ai demandé à l'équipe d'être plus agressive et deux ou trois courses plus tard (à Austin), nous avons été disqualifiés l'année dernière ! Mais c'est le prix à payer. Si nous sommes plus près de la limite, cela finira par payer."